samedi 19 décembre 2015

Conte de Noël

Conte de Noël


Quand j’étais p’tit enfant,
Je croyais au  /  père Noël.
J’y écrivais de belles lettres
Y’avait pas  de courriel.
J’étais bien raisonnable
J’demandais des choses abordables
Pas des trucs impossibles
Pas des jouets terribles
Des ballons, des voitures Norev
Des p’tits trains pour emporter mes rêves
Et des livres pour me sortir
D’ma campagne sans avenir
Et le 25 au matin
Quand j’voyais sous l’sapin
Les paquets env’loppés
Des cris d’joie  je poussais
Eh oui, j’étais tout content
C’était un beau jour vraiment.
Pis, j’ai grandi.
Un jour les copains m’ont dit 
T’es pas fou ! c’est de conneries
 L’ Père Noël n’existe pas 
L’Père Noël, c’est les parents !

Quand j’étais petit enfant,
J’étais vraiment innocent
J’croyais aux contes de fées
Je croyais qu’ les  p’tits gars
 Naissaient dans des choux bien gras
Et les filles  bien mignonnes
Dans les roses pas friponnes
 Dans le jardin de mon père
Je cherchais un p’tit frère
Pour remplacer celui qu’était au cimetière
Pis, j’ai grandi.
Un jour les copains m’ont dit 
T’es pas fou  c’est des conneries
Les gosses ça nait pas dans les jardins
Réfléchis un p’tit peu enfin


Quand je me suis marié
 Mes copains ont déclamé
Tu vas être heureux comme un fou
Tu vas ête’ son p’tit chouchou
 T’as toute la vie devant toi
 Tu vas ête’comm’ un p’tit roi
À mes enfants j’ai menti
J’ai raconté des histoires pourries
L’Pèr’ Noël et les roses et  les choux
Tout’ ces histoir’ à dormir debout
 J’ai même rajouté l’histoire de la petite souris
Et d’aut’ contes de fée mais pas l’histoir’ d’la vie
Quand la retraite est venue
J’m’ suis r’trouvé abattu
Ma vie était passée comme un train fou 
Et j’m’sens dev’nir tout mou
 J’ai des enfants et même des petits-enfants
Mais j’ai plus d’parents plus d'parents...”

 Bientôt, peut-être que je verrai
 L' Bon Dieu  et  je lui dirai 
 Vrai  C’est bien comme je l’imaginais
L’paradis y’a  plein d’enfants, y’a plein d' parents
 Et tout le monde est content 
Et tout l’monde est content
Vous voyez, je vieillis
C’est vraiment la fin d’ma vie
Et je retombe en enfance
 Aujourd’hui, j’ crois encor’ au père Noël 
J’ crois encor’au père Noël 

J’ crois encor’ au père Noël …

jeudi 26 novembre 2015

Perrier citron

Imaginez un café – soir frais – apéro désiré
Justement : vous désirez ? un Perrier citron
Alors là, précisez : rondelle sans « «S » comme le mot hirondelle
Car sinon, une bataille va être livrée !

Trois rondelles flottant sur un liquide glacé
Comme trois bougies allumées dans la nuit de janvier
Comme les armes que Cervantès, l’Ibère polyglotte
Confia à Don Quichotte, chevalier un tantinet chochotte.

Je ne suis pas Sancho Pancha mais mon sang chaud
Ne fit qu’un tour comme les ailes des moulins
Quand je voulus d’un geste rageur
 Transpercer les rondelles au cœur

A ce moment précis  un pépin survint
Le perceur ripe sur les sacs à jus résistants
De cet agrume andalou ou persan
Une giclée acide et libérée atteint le pauvre œil
Du voisin de table savourant un bourgueil

Un juron fuse et tombe le verre
Le nectar se renverse et le poing part
L’agitateur n’est plus dans le liquide
Mais devient arme qui trucide

La suite fut une longue bordée d’injures
De coups échangés de gobelets brisés de sang versé
Le patron affolé voulut le monde réconcilier
Il sortit la bouteille  d’alcool tourbé
Moralité                     Quand au bistrot un Perrier vous commandez
Plutôt que des rondelles ennemies
Optez pour compléter le verre

Quelques centilitres de whisky.

Réfugiés

 On ne le voit pas comme ça le bruit de l’eau
l’eau qui claque contre la coque du canot en plastique
l’eau qui porte par ses vagues les espoirs dans les cris
des enfants, les soupirs des mères épuisées d’avoir tant pleuré
 et les larmes des hommes qui n’ont plus d’armes pour lutter
On ne l’entend pas comme ça la terre
Loin loin les lumières les rires aux terrasses
les verres rafraîchis de glace trop loin la vie
sans soucis comme plus jamais loin de son pays
On attend guidé par un moteur incertain
vers une île incertaine trop lointaine
 On s’épuise à espérer plus la force de lutter
guetter guetter seulement un cri dans la nuit
pour dire enfin que c’est l’arrivée qu’on va pouvoir
se réchauffer cesser de trembler et de peur et de froid
mais pour si peu de temps seulement
atteindre le camp de réfugiés être parqués dans des enclos
gardés par des hommes qui ont peur peur de leurs frères
Étrangers !
Etrange étranger qui dérange dans ta petite vie rangée
Il faudrait qu’on s’arrange sans que rien ne change
garder ses habitudes ne pas être bousculé juste le supporter
en attendant, en attendant que les choses soient décidées
en haut lieu mais vite vite pour nous nous sommes pressés
les voir partir quitter notre pays ne pas nous envahir
ce sont des hommes oui mais pas comme nous pas tout à fait
appelle-les comme tu veux ça reste des étrangers


13 novembre

soirée....
La nuit passe : la feuille reste blanche
Le stylo à côté comme le galet sur la plage.
Sans bouger. Aucun bruit.
Le livre est ouvert à la même page.
Le vent souffle doucement dans une anche
Lointaine qui me séduit.
Au loin, comme des cris ou des murmures
Comme le langage de peuples inconnus.
La nuit passe trop lentement
Lisse, monotone, sans hachure
Sans mouvement, sans cohue
Je reste là : j’attends…

25 novembre

 Je voulais faire un slam pour retrouver enfin mon calme
Je voulais te dire un slam pour ne plus entendre tes larmes
Qui coulent plus effrayantes que ces sons qui résonnent
depuis des heures dans cette soirée assourdissante
De bruits étranges, de coups de feu, de coups  de sirènes, de coups de klaxon
Et les cris que l’on devine de ceux qui tombent et s’enfoncent dans la tombe
C’est comme un film d’Audiard, le fils
Quand le générique démarre sur un car de flics qui explose dans une rue de Paris
Dans une rue de novembre quand le vent sauvage annonce de sombres images
Et que la musique percute comme les percuteurs des armes que l’on arme
Des deux côtés de la barricade : nous ne sommes pas camarades !
Je voulais te murmurer un slam
Un slam très doux comme le rift rock en la mineur
D’un Eagle of Death Metal ou d’un Eagle tous seul dans son hôtel California
T’emmener rêver de l’autre côté du miroir où l'on peut entendre de belles histoires
 Où l’on peut croire que la vie est  belle et que le gens s’aiment
Je voulais te chuchoter un slam
Qui t’aurait étourdi comme la robe rubis
S’exhalant d’une coupe que l’on porte à ses lèvres
Comme un rêve de Whiter Shade of pale
Je voulais t’écrire tout ça ce soir
Mais je n’ai pas pu.
A qui la faute
Je suis resté à regarder sans voir
A écouter sans comprendre cette symphonie pathétique
Ce requiem joué par des acteurs qui voulaient simplement
Être spectateurs et qui auront demain leur photos à la une de tous les journaux
 Je voulais te peaufiner un slam
Pour oublier toutes nos peines
Pour te faire retrouver un sourire, un seul sourire rien qu’un instant
Pour nous réveiller se dire qu’on a rêvé
Que c’est un cauchemar à la Bob  Dylan
Un film noir de Josée Dayan
Qu’ils ont changé le programme
Que Télérama s’était trompé ça arrive parfois, parfois
Pas souvent mais ça arrive….
Mais dans ce film-là n’y avait pas de fin
Et si quelquefois l’image était mal cadrée
La photo mal éclairée, le son pas très clair
Bah justement c’est que ce n’était pas du cinéma.
Je voulais t’écrire un slam, et je suis resté là
Devant la page blanche à me dire ça va finir
Oui, ça va finir, peut-être un jour

Alors...

Je pourrais t’écrire un slam





dimanche 27 septembre 2015

Souvent j’ai rêvé

Souvent j’ai rêvé de rencontrer
Une terre ronde, ronde comme tes seins
Qui tournerait, tournerait
Dans une danse endiablée
Qui me ferait tourner, tourner
A en perdre haleine

Souvent j’ai rêvé de rencontrer
Une mer bleue, bleue comme tes cheveux
Que je caresserais, caresserais
Avec grande  volupté
A m’y laisser plonger mille fois
A m’y noyer les doigts

Souvent j’ai rêvé de rencontrer
Un ciel lumineux, lumineux comme ton corps
Qui me brûlerait, brûlerait
Comme une flamme à jamais consumée
Pour te graver des mots
 Gorgés de secrets

Souvent j’ai rêvé de rencontrer
Une montagne pure, pure comme ton cœur
Une montagne que je gravirai avec lenteur
Pour atteindre le sommet là-haut
Où je déposerai mille mots d’amour
Pour toi peut-être un jour

Souvent j’ai rêvé de me réveiller
Par un petit matin ouatiné de satin
Avec toi à mes côtés qui me dirais
Dans un souffle ravi : ce fut une belle nuit
Souvent j’ai rêvé, rêvé
Encore rêvé à ne plus jamais dormir













Souvent j’ai rêvé
Je peux toujours rêver
Dans le grand lit de la vie
Je marche seul ton ombre à mes côtés
Fragile et fugace  elle marche
Sur le bord de mon lit            


     
 24/09/2015 DVV ( restitution d'atelier d'écriture)





lundi 21 septembre 2015

L'Herbe folle

Le Numéro  de l'été 2015 est enfin paru !

Et on peut le lire sur le nouveau blog de l'Herbe folle


Bonne lecture

jeudi 27 août 2015

Quatre

Tu entends ce grincement… inquiétant
Cependant tu n’attends personne même en Harley Davidson
Ces roues qui grincent dans la nuit
Dans ce silence d’ennui
C’est qui c’est pour qui
Ferme la porte, les fenêtres
Arrête de trembler comme une feuille de hêtre
Ce n’est rien  rien que des histoires
Que l’on se raconte le soir sans gloire
Juste pour passer le temps tiens, à propos
Elle a quel âge ta vieille peau
Ça fait longtemps que tu vis
 Hein pourquoi on t’appelle papy
Oui t’en as vu t’en a connu des équipages
Et des filles dès ton plus jeune âge
T’en as connu des aventures
Et même plus d’une fois des mésaventures
T’en as suivi des études au collège au lycée
Peut-être même à l’université
Tu ne te souviens plus très bien
Ça remonte à bien trop loin
Et pour gagner ta vie le boulot
Tu as donné t’as pas gagné le gros lot
Tu as sué, tu t’es crevé rarement enthousiasmé
À trimer comme un pauvre diable dans des ateliers
Fermés dans les usines noyées dans les fumées
À attendre que l’heure de la retraite sonne
À compter les trimestres monotones
T’as eu une toute petite vie
Tu ne la voyais pas comme ça sous anesthésie
Et elle est passée finalement trop vite
Espace de temps ininterrompu de fuites
Fuites devant tes responsabilités
Devant ta pauvre famille désunie mal soudée
Des enfants sans travail des maisons pas payées
Des voitures astiquées des vacances à l’étranger
Et des queues à pôle emploi des saisies d’huissiers
Des soirées devant la télé à gueuler vive le PSG
En sirotant des bières à devenir obèses
En bouffant du noir sans jamais de parenthèses
À bouffer du curé du syndicat à voter FN
À refaire le monde avec des sourires de haine
Je ne te parle pas du reste des petits enfants
Qui sont les seuls à penser qu’ils t’aiment sincèrement
Mais qui ne te le disent pas ça ferait trop gnangnan
Des copains de bistrot qui t’aident à supporter
Les longues soirées d’hiver et les Ier novembre glacés
Tes dahlias en potées que tu déposes empoté
Sur la tombe de celle qui a enduré
Toute une vie sans aucune étoile pour la faire scintiller
Et ce soir dans ton petit deux-pièces de cité
Dans cette ville que t’as jamais quittée
Tu retrouves des contes d’enfances
De vieilles légendes des pays d’errances
Gravées dans cette mémoire que tu perds peu à peu
Tu n’as pas eu le cancer estime toi heureux
Remarque Alzheimer c’est sûrement pas mieux
Tu sais plus si t’as mangé ce midi tu perds
Tous tes repères et dans le soir qui tombe austère
Tu n’as aucune prière que ces songes étranges
Ces histoires d’autrefois que tu retrouves maintenant
Ces histoires de morts d’esprits et de revenants
Oui tu le sais c’est l’heure et t’as tellement peur
Que tu n’oses crier tu te mets à trembler
Bien sûr tu le savais mais t’avais toujours cru
Ne connaitre ni le moment ni l’heure t’as perdu
Range ton portable cela ne sert à rien tu le sais bien
La charrette de l’Ankou approche ce n’est rien
Tu ne meurs pas charcuté transfusé amputé
Écrasé dans ta voiture un soir d’été
Sur ton lit tu peux t’allonger tranquille
T’es chez toi chez toi tu comprends pas à l’asile
Demain les voisins diront c’est une belle mort
Il n’a pas souffert regarde on dirait qu’il dort
T’as fait ton temps c’est bien ainsi

Allez,
Ainsi soit-il !

27/08/2015


mardi 18 août 2015

Silence ...facile


Silence
Réponse lente
Solliciter l’homme
Docile rebelle

Mi-stère de l’amitié
Si savoir aider suppose cette
Façon de te faire parler
Note bien cela et
Pause toi en silence

Ta voix cassée ne résonne plus

Ton chant du cygne vogue loin

Tu as seulement l’espoir

De faire sonner une guitare

J’écoute nos souvenirs
                Je fredonne d’anciennes images
                              
Je clos mes lèvres sèches
Inutiles maintenant
N’ayant plus que mes yeux

Pour te faire sourire.

vendredi 14 août 2015

KASTELL AN ANKOU : encore deux dates

14 et 21 août à21:30

12, 13 et 16 août  : repas contés au Temps des cerises

Le  15 , c'est la Veillée !




le 22, deuxième soirée au centre Vacances EDF-GDF de Trébeurden à 21:00

samedi 8 août 2015

Trois

si ce soir dans

le silence pesant qui

tombe

dans l'allée

déserte

de l’endroit

de tout repos

je croyais perce

Voir

un simple

murmure

s’échappant de la stèle


gravée


je pourrais


croire

jeudi 6 août 2015

Deux

Voix éteinte
Instrument sourd
T’entendre encore une fois
Une fois seulement

Rire de ton rire
Chanter dans tes silences
Fredonner sur tes danses
Te délivrer de ton bâillon

Noire blanche croche
Pour une gwerz inachevée
Tes lèvres veulent crier

Assez !

mercredi 5 août 2015

un




Encre desséchée
asphalte mouillé
mots délavés
dernier départ


 fuir plus loin encore
casser les murs
être dehors


 pluie de vie
soleil de mort


 mésarriver


vendredi 31 juillet 2015

Les vacances...

Matin de vacances



Ouvrir un œil
Ouvrir l’autre
Bailler
Se retourner
Se rendormir
Ouvrir un œil
Ouvrir l’autre
Rebailler
Se retourner
Se rendormir
Ouvrir les deux yeux
Se dire : il est trop tôt
Se rendormir
Entendre sa douce
Qui se coule en douce
Se lever
Zigzaguer jusqu’aux toilettes
Se soulager
Tituber jusqu’au canapé
S’y affaler
Attendre son café
Le boire
En attendre un autre pour être réveillé
Et puis bailler
Péniblement se lever
Se traîner jusqu’à la salle de bain
Et penser
Pas la peine de se laver
Y’a la piscine
Enfiler un maillot de bain
Sortir dans le jardin
Se faire piquer par une guêpe
C’est vraiment trop bête
Gueuler
S’enduire d’Apaisyl
C’est vraiment une tuile
Alors mieux vaut
Se recoucher pour la journée !

Soir de vacances

Ce soir c’est repos
Pas envie de balancer des mots
Y’a des moments comme ça
Tu peux pas l’expliquer vraiment
C’est la fatigue, la grève des sentiments
Une espèce de lassitude
La fin de la quiétude
Et tu peux pas expliquer pourquoi
Pourtant t’es avec les copains
Les filles sont toujours aussi sympa
Le ciel est bleu
La musique est bonne
T’as bien mangé et même un peu bu
Mais rien n’y fait Il manque le truc
Pour te faire décoller !
Non, j’ai pas parlé de poudre, de fumée de joints
C’est pas mon truc tu le sais  bien
J’préférerais un petit câlin
Une balade au bord de mer
Un petit tour dans le bois de sapin
Un vieux film avec Gabin
Ou un prélude de  Chopin
Enfin, un truc quoi, un truc bien.
J’ai pas d’envie : j’arrive pas à aligner trois mots
Encore moins trouver une rime riche
Une belle figure de style, un jeu de mots
Un oxymore, un acrostiche
Rien rien n’y fait
C’est le désert, mais y pas de sable chaud
La feuille reste blanche
Du bas jusqu’en haut
Et je m’épanche :  ça y est, j’suis poète maudit
Est-ce que j’ai tout écrit ?
Putain c’est court une vie
C’est que la mienne est finie
Alors j’ai mettre un point
Un gros point
Point final
C’est d’un banal
Allez, ça ira mieux demain,
 demain
Peut-être bien
Peut-être bien….





samedi 25 juillet 2015

L'Ankou vient de nouveau au château

Ouest-France, toute l’actualité locale et internationale
Tonquédec 
Francis Delemer et ses compères sonneurs investiront de nouveau le château pour une nouvelle représentation de leur spectacle, Kastell an Ankou, conte et quête à Tonquédec, mercredi soir.
À la tombée de la nuit, le conteur et poète livrera ses histoires ponctuées d'intermèdes musicaux.
Il transportera son public dans une époque où l'Ankou (personnification de la mort) faisait rouler sa charrette sur les pavés, semant la crainte sur son passage.
Mercredi 22 juillet, à 21 h 30, au château. Tarif : 5 €.

mercredi 22 juillet 2015

Atelier Écriture au Temps des cerises

Ateliers d'écriture – Juillet 2015

Les ateliers animés par Francis DELEMER, sont ouverts à tous ceux qui veulent ou voudraient écrire. Il n'est pas nécessaire pour y participer ni d'avoir fait des études, ni d'être un pro de l'orthographe, ni de vouloir écrire un « best-seller
Dans l'atelier d'écriture se rassemblent des personnes de tout âge, de tous milieux,  qui désirent écrire par plaisir, hors de toute visée économique ou utilitaire.
Programme
Dates : Mardi 21- mercredi 22 –jeudi 23- vendredi 24 juillet 2015
Lieu : restaurant « Le Temps des cerises» l' Hôtel – 22140 Tonquédec
Horaires : matin : 10 :00→12 :00  après-midi : 14 :00→16h00

Coût du stage : les quatre jours avec le repas du midi : cent euros

Thème : l'île des lettres

Le matin
•                Batifoler en OuLiPo avec des jeux de langages : Tout dire ! Tout parler ! Tout oser ! Tout écrire
•                Travail sur le style, la rhétorique :
«  Avez-vous lu ?
Avez-vous écrit ?
Avez-vous lu ce que vous avez écrit ?
Qui êtes-vous ?
Et surtout
Qu'attendez-vous de la gomme ? » Joyce Mansour-Le Grand jamais-1991


L'après-midi


On aborde l'île des Lettres et on écrit à l'autre qui est resté ( e ). Du petit mot d'excuse à la lettre d'amour, de la correspondance de la vie et de ses événements au poème écrit en pensant à lui, à elle, on raconte, on demande, on interpelle. Bref, surtout, on écrit :
Ce soir, taboulé, fromage, fruit.
Je suis partie faire des courses. Je ne sais pas à quelle heure je rentrerai.
Anatole a téléphoné : il veut que tu le rappelles pour le spectacle.
Facultatif : Le vendredi soir, animations avec lectures publiques de textes








Le Télégramme  17 juillet

Atelier d’écriture. Stage d’été
avec Francis Delemer
Francis Delemer aime manier la
langue française. Il organise un atelier
d’écriture la semaine prochaine,
ouvert à tous, au Temps des Cerises.
« Il n’est pas nécessaire pour y participer
ni d’avoir fait des études, ni
d’être un pro de l’orthographe, ni de
vouloir écrire un best-seller »,
indique le conteur.
Dans l’atelier d’écriture, se rassemblent
des personnes de tout âge,

de tous milieux, qui désirent écrire
par plaisir, hors de toute visée économique
ou utilitaire.
tPratique
Mardi, mercredi, jeudi et vendredi
24 juillet, au restaurant « Le Temps des
Cerises », de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h.
Tarif : les quatre jours avec le repas du
midi, 100 €. Contact : tél. 02.96.46.48.63 ;
e-mail, www.letempsdescerises.bzh.bz

OUEST FRANCE 17 Juillet 2015


Entretien

Yann Guérin, restaurateur au Temps des Cerises

Le Temps des Cerises, ce n'est pas seulement une crêperie. On y trouve aussi des livres, du kig ha farz, de la musique... ?

Je propose toujours ma carte de crêpes et galettes cuites au feu de bois, et un kig ha farz au chaudron, cuisiné aussi dans la cheminée. Dans la salle, il y a bien sûr des livres, et à l'arrière, une pièce de 100 places pour les concerts. Cet été, j'y fais des travaux, j'ai donc restreint un peu la programmation, qui sera un peu plus confidentielle puisque les concerts auront lieu dans la salle du restaurant. Je vais tester une formule avec concert à 17 h, le dimanche, avec ou sans repas ensuite.

Qui vient en concert chez vous ?

J'ai une corde sensible pour la chanson à texte, la poésie mise en musique. J'essaye de donner à écouter des choses qu'on n'entend pas ailleurs, ce sont mes coups de coeur. En août, il y aura Dejanjo, du jazz manouche splendide. Mais d'abord, c'est Myrdhin qui se produira dimanche 19 juillet, avec sa harpe celtique. C'est à écouter absolument !

Dans votre programmation estivale, on compte aussi beaucoup de repas contés.

Vassili Ollivro et Francis Delemer sont des amis à qui j'offre la possibilité d'exercer leur art du conte le temps d'un repas. Ils viendront plusieurs fois dans l'été, le prochain repas conté aura lieu le mardi 21 juillet. Francis Delemer anime aussi des cafés poésie : chacun vient avec un poème qu'il a écrit ou qu'il a envie de partager, on peut aussi juste venir écouter. C'est un temps de partage et d'échange autour de la poésie. Du 21 au 24 juillet, il animera un stage d'atelier d'écriture, c'est une première au Temps des Cerises !

Vous avez un peu laissé de côté le café repaire de l'émission Là-bas si j'y suis. Allez-vous le relancer ?

Avec la transformation du café en restaurant, je n'ai plus eu le temps d'animer ces soirées, qui pourtant sont attendues du public. Il n'y en a pas eu depuis 4 ou 5 ans. Mais nous allons essayer de les relancer, avec une reprise fin septembre.

Le Temps des Cerises, ouvert tous les jours midi et soir sauf le lundi. Concert dimanche 19 juillet, tarif 12 €/réduit 8 €. Programmation et renseignements : www.letempsdescerises.bzh.bz ou 02 96 46 48 63.

Kastell an Ankou : revue de presse juillet





vendredi 3 juillet 2015

La vengeance

Une petite histoire pour changer...mais,  si à sa lecture, il vous revient souvenance d’une quelconque ressemblance, je vous conseille de changer de lunettes,

Un café dans une grande ville touristique. Dix heures. Un client entre. Le barman ne l’a jamais vu. L’inconnu commande un café, le déguste puis demande  :
« Combien vous dois-je ?
— Trois euros. » Répond le barman.
Alors le client sort trois pièces d’un euro de son porte-monnaie et sous le regard éberlué du barman, il dépose une pièce sur le comptoir, puis va déposer une pièce sur le flipper et la troisième sur la table du fond près des toilettes.
Puis, il sort en disant au revoir.
 Le barman est vexé, mais on ne doit pas fâcher le client. Après tout, celui-ci a payé son café. Le barman va récupérer les deux pièces et revient derrière son comptoir.
Le lendemain à la même heure, le barman voit rentrer dans son café le client inconnu de la veille. Il commande un café, le déguste, puis demande combien il doit. Alors, il sort de sa poche trois pièces. Il en pose une sur le comptoir puis va en poser une sur le flipper et la troisième sur la table du fond près des toilettes avant de quitter le café. Le barman, énervé par cette attitude qu’il n’apprécie qu’à moitié, ne pense qu’à une chose ! « Je l’aurais, un jour, je l’aurais !
Le lendemain, dès dix heures, il guette l’arrivée de l’étrange client ! Osera-t-il payer son café comme la veille ?
Et à dix heures, l’inconnu entre et commande un café. Il le déguste à petites gorgées puis :
“Combien vous dois-je ?
— Trois euros, s’il vous plaît...”
 Et le barman le voit sortir de sa poche… un billet de cinq euros.
 Il se dit : “Ça y est ! Je tiens ma vengeance !”
II prend deux pièces d’un euro dans son tiroir-caisse, et en jubilant intérieurement, il va en poser une sur le flipper et la seconde sur la table du fond près des toilettes. Cette fois, ils sont quittes ! Il revient derrière son bar, tout fier et en même temps curieux de voir la réaction du client. Alors, à ce moment-là, le client, imperturbable, sort une pièce d’un euro de son porte-monnaie, la dépose sur le bar et dit au barman : “Un autre, s’il vous plaît.”
Moralité.....

mercredi 1 juillet 2015

Injures et jurons

Remarque liminaire : Ecoutez brave gens, et ne craignez rien ! Ceci n’est qu’assemblage de pauvres rimes, collage de mots, et images de l’esprit d’un pauvre poète bien moins utile à l’Etat qu’un bon joueur de boules ! Et si à sa lecture, il vous revient souvenance d’une quelconque ressemblance, sachez que seule son imagination bien fertile grâce à Dieu, a fourbi son crayon pour gribouiller ce portrait !

Injures et jurons

Lubrique et obscène, grossièrement dégoûtant, mon inélégance langagière sied mal à ma volonté d’appartenir à une grande classe.
Il est temps ce soir devant cette docte assemblée rassemblée pour écouter les poètes féconds qui ne le feront pas, quelle classe ! de battre ma coulpe, ce qui se dit en breton faire mea culpa.
Je vais être franc et humble comme à confesse, confesse que depuis des lustres je ne fréquente plus et où d’ailleurs je ne pose plus mes fesses
Fesses que je ne montre qu’aux docteurs et aux jeunes femmes lubriques avec lesquelles parfois je fornique
Oui, je sais je suis un peu diabolique, mais que voulez-vous, je ne suis pas anorexique et je fais la nique n’étant pas allergique aux postérieurs tentants me tendant ces amas de chair qui n’ont rien d’amer 
Et que je prends plaisir à caresser comme de noirs rochers que la jupe légère découvre à marée basse
Mais je m’éloigne de mon propos qui ne tombe plus à propos et à ce propos laissez-moi en toute modestie vous parlez d’un sujet qui me tient à cœur et sur lequel je suis intarissable !
 Je voulais vous parler de l’homme en général et de moi-même en particulier.
Bien que n’étant pas général — n’étant pas assez armé pour cela — j’ai le cuir assez dur et même bien blindé pour pouvoir supporter les éloges de tout venant
Éloges de concierges éloges d’artistes éloges de tous
En tout cas si l’éloge ment — ou pas d’ailleurs — il me touche assez pour ne pas botter en touche quand on s’adresse à moi
Pisse-ruisseau provincial, mais pas du Ruisseau de la Pisse, joli petit affluent de l’Isère long de 2.9 km ce qui n’est pas long pour un ruisseau avouez-le et pour lequel la moindre satisfaction de besoin naturel dans ses eaux peut déclencher une crue le transformant en seau de pisse, à ne pas confondre avec chaude-pisse, ce qui n’a rien à voir, j’ai suivi peu de classes, cultivant mon inculture au gré des vents tout en me prenant pour un modèle référent.
Sachant parler de tout et ne connaissant rien du tout, j’ai inventé des études érudites et des recherches profondes pour parader dans les salons. Collectionnant les dictionnaires, du plus menu ou plus ardu, retenant des listes entières de méta langage, passant du lexical au médical, du grammatical au segmental, du dialectal au commercial j’ai tout un arsenal à rendre jaloux, voire caricatural, cet inamical poète provincial soi-disant écrivain de poésie que mon érudition édifiante à l’aulne de mes investissements pécuniaires rendit tellement antisocial qu’il vit depuis entre les quatre murs d’un logement pseudo carcéral très petit, mais vain pour y connaître la gloire !. 
Paradant tantôt devant les jeunes femmes, mais le plus souvent devant des femmes certaines, mon éducation sentimentale fut rapidement menée au gré des rencontres et c’est là que mon vocabulaire s’enrichit encore, de ces mots trop vivants pour mourir dans un dictionnaire.
Ma famille avait pourtant tout fait pour bien m’élever et me laisser en héritage un langage châtié (du latin castigare, de castus : pur). Mais, un héritage peut se dilapider et, bien que n’étant pas atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, il m’arrive de prononcer et même, suprême décadence d’écrire des bordées d’injures incontrôlables !
Dans ces injures et jurons divers, je dois admettre une préférence pour tous ceux qui commencent par la lettre « C » !
Et ils sont nombreux ! Je ne vous ferais pas l’injure de les lister ou de vous proposer des devinettes, mais, avouez que depuis quelques secondes, ils vous assaillent déjà ! Non ?
Voyons, ne soyez pas prude ! Ne rougissez pas ! Vous en connaissez !
Non ! Cacemphate, callipédie, cénotaphe, chancissure, chiliaste, circaète, colichemarde et même couillard sont des substantifs tout à fait respectables !
Mais, savourez : chapon maubec, capon, chiabrena, chastron, coquart, coquefredouille, coquebert,
Corp-dieu et couer ! Et encore les christi et les cré nom de nom chers à Georges Brassens ! Et les
Canaille, cannibale emplumé, catachrèse, cataplasme, cercopithèque, chauffard, chenapan, choléra,
cloporte, coléoptère, coloquinte, coloquinte à la graisse de hérisson, concentré de moule à gaufres,
coquin, cornemuse, cornichon, cornichon diplômé, corsaire, coupe-jarret, cow-boy de la route, crème
d’emplâtre à la graisse de hérisson, crétin de l’Himalaya, crétin des Alpes, crétin des  Balkans, Cro-
Magnon, cyanure, cyclone, cyclotron, Cyrano à quatre pattes hurlés par ce cher Capitaine Haddock !
Bon, c’est tout pour ce soir !
Il se fait tard. Et ma vessie me joue des tours et des détours que j’avoue sans détour depuis qu’un journal local afficha comme un trophée l’âge de mon corps, mais pas de mon esprit !
Chelaouam ! Câlice moé patience avec ça ! J’vais compisser !

dimanche 28 juin 2015

Louange à Louis

Lecteur, lectrice, voici ma louange à Louis, l’enfant roi du langage !

C’est dans un lieu près de Lanvollon que Louis livre des livres liturgiques en latin et même en langues plus lointaines telles le letton et le lithuanien. Loué soit Louis, le laudateur qui après avoir laissé la littérature libertine pour les libidineux - ceux  qui l libèrent leur libido par des lithos licencieuses, -  a lancé dans son logis luxueux un linéaire  lumineux de librairie en libre service.
Bien loin des laideurs dont on se lasse à Lourdes et même près de Limoges, l’étal de Louis  ne laisse pas alanguis les luronnes  qui lorgnent sans se lasser sur des lectures  dont les lettrines légèrement ligurées ne se limitent pas à des liserés ou des listels illisibles   de linotypistes  se livrant à des libations de litrons  de Listel  liquoreux et  lyophilisé tout en se léchant la lippe  pleine de livarot se liquéfiant sous ces léchages langoureux ( ! ) mais dont les lettres en liesse libèrent des litanies de luxe, telles des lapis lazulis à la lumières des lampes libanaises ! Car enfin, elles sont belles ces litanies, ces listes de Labériane, Lacinia, Lambertine, Landeline, Landry et autres Léocadie, Léocricia, Léocrite ou encore Lexane, Ludmille,Ludolphe, Ludovica, tous ces loués en lutte pour que ne soit pas limitées ces lignées de  laïus dignes des lexiques des linguistes les  plus loufoques ! Ils sont légions ces   libellés licites  que la loi en toutes lettres inscrit sur les livrets des p’tits loups et des loupiottes ! Bien plus  littéraires que les Lili, Lulu, Loulou et Lola ou Lolo ! Enfin, revenons à la librairie de Louis !
 Louis a donc laissé logiquement les livres sans labels pour se lancer dans la librairie de luxe ! Devant son  local sont garées les limousines des  ladies et des lords  de Lanvollon et même de Lantic. Des laquais ouvrent les lourdes sans loquet, des larbins loin des lumpenprolétaires louvoient entre les linéaires tout en lorgnant les lots de littérature luxembourgeoise ou lapone tandis que des légions de  laïcs  en liesses côtoient les livreurs lèches-bottes et que des légats et autres grosses légumes à grand coup de lazzis lento mais lestes ne lézardent pas pour libérer, sans limitation, des liards  et des liards dans ce libre service livresque.
Louis ne se languit pas de ce loisir ! Une nouvelle lubie, plus ludique mais légale, ne le limiterait plus :

Louer en location-vente des loupes pour que les laudateurs qui auraient oublié leurs lunettes puissent lire même à la lumière de la Lune ! Car, les Nocturnes, c’est une nouvelle  liberté ! 

mercredi 24 juin 2015

Il est

Il est.
Il est encore.
Encore et encore.
Dans le souffle de la vie
Dans le murmure du vent
Dans la brise et la tempête
Il est.
Dans le flux montant
Dans la marée qui vague
Dans le vague du temps
Il est.
Sur la cime enneigée
Dans la plaine et la taïga
Dans les roches du Sahara
Et les sables de Gobi
Il est.
Dans les échos de ta voix
Dans les friselis de tes sourires
Dans tes larmes de peine
Il est.
Et à la fin du temps
Quand en  vain on le cherchera
Quand il dira : j’étais

Je partirai.

mardi 23 juin 2015

La route de l'Homme

 Sur la route qui mène à l’homme il n’y a pas que des choses bonnes. Et s’il n’y avait que des choses bonnes, pas sûr que l’homme nous étonne.
Entre les pierres qui roulent et des engins qui déboulent pas certain que l’homme tienne debout -  parcours de casse-cou
 Il avance en peinant            naturellement            et si c’est bravement qu’il se met en mouvement il y en a pour bien longtemps        -        Prendre son temps.
Sur la route depuis son enfance il a laissé toute exubérance   -        apprendre à prendre patience et à prendre les coups        -        en silence
De son berceau à l’âge ado la vie lui dresse tout un tableau
Fais pas si fais pas ça toute cette mascarade          -         on va te dresser pas de dérobade -  Penser pour lui
Lui apprendre       le dresser            le dresser à obéir         obéir à tous désirs des maitres à penser         des maîtres à penser pour lui.
Tellement bien le dresser qu’il s’est redressé !       il a rué !    il a crié !    il a vomi sa haine -  hurler pour sa liberté.
Interdire d’interdire  préférer s’enfuir et nuire        nuire et désobéir         dans les rues de la ville nouveaux plaisirs
Prendre de la vitesse            prendre le monde de vitesse                  pas de faiblesse finie la gentillesse       vivre sa jeunesse         ça presse
Moteur de sa vie         carburant de détresse essence      essence à exploser les sens          rouler à contresens     donne lui du sens
A ta vie               ton envie   ton souci d’affranchi   tout étourdi
Ne plus rester     seul   vivre en bande            retrouver l’état originel      
Dans le clan        la tribu                simple élément  du tous ensemble                          ensemble          être      fort
Etre fort     sans effort dominer   faire bloc   résister   ne rien laisser de
Sa liberté
Liberté de tout faire    liberté pas gagnée       liberté aliénée
Liberté finie
Enfermé     prison                quatre murs ou plus
Le dresser           le dresser à obéir           obéir à tous désirs des maitres à penser            des maîtres à penser pour lui

Se taire      se laisser faire              discipline de fer           ne pas s’en faire
Attendre    heure         jour   nuit   semaines   mois          nuit   nuit   nuit
Attendre    puis           sortir
Sortir                   puis           attendre
Sans savoir quoi          ne plus penser
Pas réfléchir       se laisser fléchir s’abrutir     fuir               re fuir
Dans des fumées          des verres          des verres fumés des verres de fumées
Ne plus voir        ne plus devoir              ne pas savoir      ne plus croire
Boire déboires avoir peur du miroir préférer l’isoloir
Noir trop noir     ne plus vouloir   ne plus rien valoir      se laisser choir
Pas d’espoir        plus d’espoir  noir
Alors                                                        
bonsoir !