jeudi 26 novembre 2015

13 novembre

soirée....
La nuit passe : la feuille reste blanche
Le stylo à côté comme le galet sur la plage.
Sans bouger. Aucun bruit.
Le livre est ouvert à la même page.
Le vent souffle doucement dans une anche
Lointaine qui me séduit.
Au loin, comme des cris ou des murmures
Comme le langage de peuples inconnus.
La nuit passe trop lentement
Lisse, monotone, sans hachure
Sans mouvement, sans cohue
Je reste là : j’attends…

25 novembre

 Je voulais faire un slam pour retrouver enfin mon calme
Je voulais te dire un slam pour ne plus entendre tes larmes
Qui coulent plus effrayantes que ces sons qui résonnent
depuis des heures dans cette soirée assourdissante
De bruits étranges, de coups de feu, de coups  de sirènes, de coups de klaxon
Et les cris que l’on devine de ceux qui tombent et s’enfoncent dans la tombe
C’est comme un film d’Audiard, le fils
Quand le générique démarre sur un car de flics qui explose dans une rue de Paris
Dans une rue de novembre quand le vent sauvage annonce de sombres images
Et que la musique percute comme les percuteurs des armes que l’on arme
Des deux côtés de la barricade : nous ne sommes pas camarades !
Je voulais te murmurer un slam
Un slam très doux comme le rift rock en la mineur
D’un Eagle of Death Metal ou d’un Eagle tous seul dans son hôtel California
T’emmener rêver de l’autre côté du miroir où l'on peut entendre de belles histoires
 Où l’on peut croire que la vie est  belle et que le gens s’aiment
Je voulais te chuchoter un slam
Qui t’aurait étourdi comme la robe rubis
S’exhalant d’une coupe que l’on porte à ses lèvres
Comme un rêve de Whiter Shade of pale
Je voulais t’écrire tout ça ce soir
Mais je n’ai pas pu.
A qui la faute
Je suis resté à regarder sans voir
A écouter sans comprendre cette symphonie pathétique
Ce requiem joué par des acteurs qui voulaient simplement
Être spectateurs et qui auront demain leur photos à la une de tous les journaux
 Je voulais te peaufiner un slam
Pour oublier toutes nos peines
Pour te faire retrouver un sourire, un seul sourire rien qu’un instant
Pour nous réveiller se dire qu’on a rêvé
Que c’est un cauchemar à la Bob  Dylan
Un film noir de Josée Dayan
Qu’ils ont changé le programme
Que Télérama s’était trompé ça arrive parfois, parfois
Pas souvent mais ça arrive….
Mais dans ce film-là n’y avait pas de fin
Et si quelquefois l’image était mal cadrée
La photo mal éclairée, le son pas très clair
Bah justement c’est que ce n’était pas du cinéma.
Je voulais t’écrire un slam, et je suis resté là
Devant la page blanche à me dire ça va finir
Oui, ça va finir, peut-être un jour

Alors...

Je pourrais t’écrire un slam





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire