vendredi 7 juin 2013

programme pour Paco

J’ai eu la chance d’assister au concert de Paco Ibanez à la Roche Jagu le 12 mai et j’ai pu remarquer, une fois de plus son aversion pour la langue «anglo - américaine ». Il n’emploie aucun mot d’origine  américaine,  raillant même le «  Happy birthday » employé par les français en , « coin coin coin…. » !
J’imaginais lui proposer, à la fin de son spectacle, un petit programme pour le reposer :
Cher Paco, que préfères-tu ? Vu le temps qu’il fait, le bronzing à la plage n’est guère conseillé mais que dirais-tu d’un petit bowling près du terrain de camping caravaning de Paimpol ? Tu ne sais pas jouer ? Mais, il y a possibilité de coaching et je serais un bon sparring-partner!
Tu préfères le Karting ? Ah, non, tu crains pour ton brushing ! Et comme je suis sûr que tu n’es pas fan de body building, donc, retour à l’hôtel. Après une séance de stechtching, débriefing sur la tenue du concert – tu as vu, quel casting!- une petite séance de cocooning avec siesting et après, footing! Je vais te trouver un jogging et t’inquiète pas : pas de forcing pour toi ! Non, décidemment, tu n’as  pas de feeling pour tous ces racings, skating et autres trekkings !
Alors, music! Veux-tu écouter ma dernière chanson ? Prête moi une guitare et je t’en donne un sampling . Pas terrible ? D’accord, on fait un rewriting ? Non, bon alors zapping et restons tranquilles dans le living. De toute façon, je dois renter car demain, c’est le working.
 A huit heures,  briefing du managing, puis un brain-storming avec l’ingeniering. Ensuite, vérification de mes mailings(courriels),listing des lobbyings de nos holdings car je suis consulting, et tout cela sans surfing ni travelling)sur le marketing.  Chez nous, pas de dumping , mais vérification des fixings et dispatching(répartition) des plannings pour rating!

Eh oui, quelle vie ! Je suis né du baby-booming et je déplore ce surbooking ! Alors, cher Paco, je vais être courageux ! Voilà mon outing:

Oui, je l’avoue, j’aimerais m’accorder de temps en temps, un petit break pour boire un … riesling !


Bien entendu, en lisant cela, ma fille Lucie qui habite  Montréal à fait des bonds ! J'ai donc dû tout "franciser" ! ce qui donne : 

J’ai eu la chance d’assister au concert de Paco Ibanez à la Roche Jagu le 12 mai et j’ai pu remarquer, une fois de plus son aversion pour la langue «anglo - américaine ». Il n’emploie aucun mot d’origine  américaine,  raillant même le «  Happy birthday » employé par les français en , « coin coin coin…. » !
J’imaginais lui proposer, à la fin de son spectacle, un petit programme pour le reposer :
Cher Paco, que préfères-tu ? Vu le temps qu’il fait, le bain de soleil à la plage n’est guère conseillé mais que dirais-tu d’une partie de quilles près du lieu de campement et tourisme en caravane de Paimpol ? Tu ne sais pas jouer ? Mais, il y a possibilité d’entraînement, et je serais un bon partenaire!
Tu préfères les courses de petites cylindrées ? Ah, non, tu crains pour tamise en plis! Et comme je suis sûr que tu n’es pas fan de culturisme, donc, retour à l’hôtel. Après une séance d’étirements), compte-rendu sur la tenue du concert – tu as vu, quelle distribution !- une petite séance de    pantouflage  avec sieste et après,  course à pied ! Je vais te trouver un survêtement et t’inquiète pas : pas de pression pour toi ! Non, décidément, tu n’as  pas de sentiments pour toutes ces courses, patinage à roulettes et autres randonnées !
Alors, musique ! Veux-tu écouter ma dernière chanson ? Prête-moi une guitare et je t’en donne un extrait. Pas terrible ? D’accord, on fait une réécriture ? Non, bon alors changement et restons tranquilles dans la salle à manger. De toute façon, je dois renter car demain, c’est le boulot.
 A huit heures,  réunion d'information du patron, puis une réunion du groupe de réflexion avec le chef de bureau. Ensuite, vérification de mes courriels, listage des décideurs de nos sociétés   car je suis conseiller en organisation, et tout cela sans recherche sur la Toile  ni déplacement sur le mercatique.  Chez nous, pas de  ventes à perte, mais vérification des cotations boursières et répartition des programmes pour évaluation !

Eh oui, quelle vie ! Je suis né du mouvement démocratique d’après guerre et je déplore cette sur- réservation! Alors, cher Paco, je vais être courageux ! Voilà je me dénonce :

Oui, je l’avoue, j’aimerais m’accorder de temps en temps, un petit break pour  boire un … whisky !

Un tautogramme en "B"

texte en hommage à mon ami Bernard C.

Boulot brutal à Bordeaux

 Bonjour banal sans banderoles ni banjo ! Baratin ou baragouin, bref....bavardage

         Bertrand buvait bravement, Byrrh, Brandy, bocks de bière, beaujolais et autres boissons, tout sauf tord-boyaux. Il buvait beaucoup et bizarrement, il bouffait bien ! Il se bâfrait de betteraves, de blinis, de bigorneaux et beaux belons, de bars et barbues , de blanquettes,  beefsteaks et bourguignons, de Brie, bleu de Bresse et beaufort , de bigarreaux et bananes et de babas. Bref ! Des banquets de banquiers. Bavant comme un bébé devant son biberon, bavettes de bœuf au beurre, biscuits, boîtes de bonbons et bouchées, toute bonne bombance lui était bénéfique.

Dans les bars et brasseries qui bouffaient son budget et où il  bloquait   ses breaks, Bertrand rencontrait Brigitte la brésilienne, Brieuc le brancardier breton, Brando le birman, et Bryan, le boxeur bulgare. Que de bonnes bousculades autour d’un bourbon ou d’une brillante  bouteille de blanc  au bouquet balsamique ! Bras dessus-dessous, les braillements, les  baisers, bécots et bisous n’étaient point blasphèmes braillards à braquer les bourgeoises et les bourgmestres bougons !

Bertrand boursicotait à la Bourse avec son bon Bogart, le bouquiniste et Bernard le baladin qui habitait près de la basilique Saint Jacques  (oui, je sais, c’est la Chapelle ! Mais, chapelle ça ne commence pas par un « B » !) Bernard avait bourlingué de Brest à Besançon, de Bégard à  Bourbriac et même de Bourg la Reine à Bosc-Bordel. Il baguenaudait, batifolait, babillant dans la bagatelle, besognant à coup de baisemain les blondasses bien brossées.  Quant au beau Bogart, pas tant de bouleversements ! Natif de Bordeaux, bordelais il restait boulonné. Benoit, le bijoutier boulonnais,  grand bonnet des bagues en Baccara, avait blâmé les boursicoteurs de tant de bienfaits boiteux ! Car, ils en bloquaient des billets de banques et des bénéfices, les bougres bluffeurs.

Las,  un bath bateau de bestiaux de Bogota bouleversa les boss bordelais. Un bonze bossu, biélorusse de surcroit, balança son barda près du Bar des  bidonneurs. Bientôt, tous les bérets furent en berne. Il ne bénit point les besogneux hors du  besoin , ne les berça pas de basiques bémols de Beethoven et autre bécarres de Berlioz, mais ce fut un bazar de béliers bêlant sous des belvédères belges, un brame de belles-sœurs burkinaises devant les becs béants de leurs bébés  , une bastonnade de baskets basques devant un bastion batave, un boucan de bastos bavarois,  une belliqueuse bataille de barricades comme à la Bastille ! Bref, loin des béatitudes et des babilles de Barbie, notre baryton bouddhiste bouscula Bertrand, Bernard de la basilique Saint Jacques et le bon Bogart et, les  bascula derrière les barreaux du baptême de Bouddha.

         Nos ex-banquiers barbus, bienheureux comme des bambins d’une banalité ballote, bigots comme des bacheliers battus, devinrent bénévoles bibliques et rentrèrent au bercail.

Bertrand ne biberonnera  plus que de la Badoit, fit des bivouacs de bâton de berger et de biscottes beurrées et bombarda de bon cœur une bonasse biographie de Bergson qui fit un boum sauf dans les bordels bordelais !

Francis     DELEMER

Veillée du 22/04/2013