mercredi 25 septembre 2013

La Grand Librairie

  À moi, sieur Busnel, deux mots
Jamais dans votre émission de bons faiseurs de mots !
Poète breton je suis, et fier de l’être
Et bien plus utile à l’État que veulent le faire paraître
Les vils prosateurs, accapareurs du temps d’antenne
Ne nous laissant que des miettes, à peine
Même. Et nos voix n’ayant jamais le micro
Absentes muettes de tous les plateaux
Des médias dont vous êtes l’un des maîtres,
Ne peuvent faire partager ces belles odes, ces sonnets
Et ces vers libres écrits par tous poètes réputés !
Si Chateaubriand, Cadou, Jacob et Corbière
Et tant d’autres versificateurs d’hier
Ont pu faire chanter haut et fort la Bretagne 
Jusque dans les beaux salons et même les campagnes.
Il nous est, hélas bien difficile, à nous les oubliés 
De faire entendre nos voix et nos suppliques
Pour qu’enfin on reconnaisse la valeur pudique
De notre poésie aristocratique !
Faites- nous le plaisir un soir
De convier des Bretons notoires
Des Jean - Albert Guénégan, des Paul Dirmeikis
Ne laissez pas s’il vous plaît, en coulisse
Notre Corinne Corre, poète ouvrière
Et Louis Bertholom , et Le Pennec et Caër
Et tant d’autres qui manient avec brio
L’art de faire rimer éditeur avec folio !
Car enfin que n’ont-ils pas, ces artisans
Des mots pour ne pas mériter justement
Un passage, un seul, un tout petit
Même, dans votre Grande Librairie ?



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