Parus, à paraître, en cours... des "Poèmes",du slam,des contes et toutes sortes de textes. pas de quoi avoir un Prix !
dimanche 11 novembre 2012
mercredi 7 novembre 2012
Comment peut-on vivre ainsi
Comment peut-on vivre ainsi
Il était arrivé là par hasard, un matin
Ses pas d’errance et de demandes le portaient
Inexorablement dans un souvenir lointain
Une souvenance qui le taraudait
Un long chemin qui durait déjà depuis si longtemps
Que de marches, de démarches, de tours et de détours
Depuis qu’il était tout enfant sorti à peine vivant
Du ventre de la vie, arrivant dans le jour
Blême.
S’éveillant dans ce monde, le doute était là
Quelqu’un, quelqu’autre manquait : absence
Alors, il ne pouvait vivre comme ça
Il voulait savoir, il devait savoir : l’importance
Etait dans la découverte aussi terrible soit-elle
Depuis des dizaines d’années, il errait sans cesse
Quête d’un indicible Graal ou d’un soi-même improbable
L’empêchant de vivre, d’aimer, de grandir peut-être
Même.
Que de questions, que d’erreurs, que de reproches
Aussi de tous ceux qui le prenaient pour un fou
Que de drogues, d’alcools, d’artifice moches
Pour qu’il puisse avoir toujours la tête hors du trou.
Que de cris, que de coups, que de larmes, que de sang
Que de gens blessés, que de regrets enfin
Mais rien n’y pouvait, rien n’importait plus sans ménagement
Que la découverte, que l’approche de cette fin
Dilemme.
Et il était arrivé là, dans ce pays inconnu et ignoré
Il avait ouvert la grille rouillée du vieux parc
Les oiseaux s’étaient tus, la brise avait cessé,
Il s’était avancé évitant ses propres remarques
A ce moment la pluie
était doucement tombée
Comme pour dissimuler d’avance les larmes qu’il allait
verser
Elle surgit là, tout à coup, pierre blanche dans l’herbe
coupée
Toute blanche avec ses simples mots
Anathème
Quand il surgit du néant, tout lui revient
Son enfance et avant son enfance
Son prénom qu’il n’entendait jamais, ces autres noms
Qu’on lui donnait, cette différence avec les autres,
Ces pardons sans cesse renouvelés, tout s’expliquait enfin
Sur la pierre blanche, stèle tellement sordide
Était écrite la courte histoire de celui qui avait vécu
avant
Ce frère trop tôt parti et qu’il devait remplacer
Haine !
dimanche 4 novembre 2012
dimanche 28 octobre 2012
A Table !
Soirée délicieuse hier soir au Quai 911 à Saint Quay ! Six personnes autour d’une table, impression d’être sur la mer, en face, dominant le port et sa tempête. Bien à l’abri dans ce cadre accueillant, chaleureux, clair et intime en même temps ! Petit comité plutôt que grand club de décideurs, six membres autour de cette table ! Le hasard qui fait bien les choses avait placé à côte, trois dames et des trois hommes. Nous nous connaissons bien, et si nous ne nous apprécions pas forcément tous, la longue discussion - dégustation fit qu’à la fin du repas, j’eus l’impression que nous étions de vieilles connaissances ravies d’être ensemble.
En attendant une charmante
retardataire, les effluves du parfum floral du cocktail orangé s'emparent de
nos sens et la chaleur dégagée par ce
subtil camaïeu de goûts nous amena à parler…chauffage ! Le vent de
l’extérieur que l’on devinait à mille détails, devait y être aussi pour quelque
chose…Pompe à chaleur, gaz, bois, protection de la Terre, technique, les femmes
connaissent le sujet aussi bien que les hommes ! Il faut dire que le
règlement (j’allais écrire le réglage !) des factures n’est pas un
privilège masculin ! Notre amie arriva enfin, rappelant à notre cher Amphitryon,
qu’elle l’avait prévenu de son arrivée tardive. Bien vite, verre et petits
pâtés en croute furent avalés et un foie gras accompagnée de salades, graines
germées, compotés diverses, fraises et pain de lait chaud fut offert à nos
papilles attentive .Un relatif silence s’installa, juste interrompu par le choc
discret des bouteilles sur les verres. Comme d’habitude, deux des convives,
laissèrent passer les flacons vermeils ou liquoreux pour, l’une une carafe
d’eau plate, et moi, une eau italienne que j’apprécie à sa juste valeur.
Si comme on le répète parfois
à la suite de Musset « Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ? »,
il n’en est pas de même pour l’assiette. Et c’est vrai que de plus en plus, les
Chefs rivalisent de recherche et parfois
d’audace dans la présentation des mets. L’odorat n’entre plus en jeu en
premier, battu de peu par le regard. La décoration, l’harmonie des formes,
l’audace de la juxtaposition de couleurs incertaines ou inattendue amena de
longs silences, suivis de commentaires élogieux puis de mimiques faciales et
verbales pour retrouver le potimarron,
la polenta italienne , la purée d’un tendre violet de la vitelotte, ou encore
l’étrange mélange agréable d’un sorbet en bout d’assiette. La brochette de
coquille Saint jacques attendue dans ce port de pêche et à cette époque, suivi
l’entrée et précéda un duo de macarons roses recouvrant un parterre de
framboises fraiches.
Un service bien organisé
permit des échanges conviviaux sur notre club, et sur mille autres sujets au
gré de la fantaisie de chacun.
Bien sûr, la plaisance et le
permis côtier obtenu depuis peu amena quelques délires sur la possibilité de
rentrer à Guingamp par l’eau avec bateau, barque et pour finir canoë pour les
derniers kilomètres du Trieux. Marie-Agnès prévint tout de suite qu’elle
préférait chercher une chambre !
La fille d’une de nos amies est responsable
d’un syndicats lycéen ( elle fait hypocagne et prépare Sciences-po) et à ce
titre fréquente assidument les cabinets ministériels ! Ce qui nous valut
quelques anecdotes scoop relatées par sa mère.
Bref, n’en déplaise à
Mérimée, ce diner à saint Quay ne fut pas un guépier, d’autant plus que c’est
notre Club que je préside qui régla ces agapes !
J’eus la joie d’avoir deux
passagères d’excellente humeur pour le retour, retour qui se fit en respectant
toutes les injonctions du Code de la route et celles de la bonne
conduite !
jeudi 25 octobre 2012
mercredi 24 octobre 2012
A lire
Oui, il y a à lire et c'est ici !
Cependant, la situation au LIBAN me rappelle ceci :
Libre Terre
Sur la route de terre battue que tant de pas avaient foulée
Tu avançais camarade, tenant serré ton vieux fusil rouillé
Seul, dans la nuit noire sans étoiles et sans la fleur aux dents
Avec le seul d’espoir de les rejoindre et ne pas être tué avant
Dans ta poche contre ton corps et toute mouillée de ta peur
Cette seule photo de ta belle en noir et blanc sans couleur
Encore à tes oreilles le chant des partisans et le cri de ta mère
Ne t’en vas pas, petit, des guerres, y en aura plus c’était la dernière
Celle qui a pris ton père, celle qui a rendu folle ta grande sœur
Celle qui nous a laissés dans le trou de terre, dans ces terribles odeurs
Odeurs des corps souillés de frayeur, odeurs des corps baignant
Et dans la sueur et dans l’urine et dans les ultimes excréments
Un dégoût tel qu’il t’a fait prendre à la fin l’arme et la route
Vers des combats de rues, de carrefours, des luttes de doutes
Où la raison s’égare pour des mots perçus par tous ceux
Qui écoutent, antennes tendues vers des ailleurs bien mieux
Paraboles blanches de l’espoir et mensongères histoires
Paroles reçues et qui bêtement incitent à croire
Que leurs auteurs sont au combats, prêts à en découdre
Mais leur fil est tout blanc, leurs aiguilles pas de la poudre
Et ton chant à peine audible sur la route de la ville battue
Ils s’en foutent et tu peux crever au bout de l’avenue
T’auras peut-être sur ton cercueil, le drapeau honteux des vaincus
Une breloque sur ton catafalque, une citation peut être même une rue
Et ta chérie, et ta mère et les quelques rares voisines de noir vêtues
Et ta grande sœur le corps secouée par des rires non retenus
Seront derrière toi sous la grenaille dans un bruit étouffant
Priant Dieu qu’il laisse enfin en paix pour long temps le Liban !
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