dimanche 28 octobre 2012

A Table !


Soirée délicieuse hier soir au Quai 911 à Saint Quay ! Six personnes autour d’une table, impression d’être sur la mer, en face, dominant le port et sa tempête. Bien à l’abri dans ce cadre accueillant, chaleureux, clair et intime en même temps ! Petit comité plutôt que grand club de décideurs, six membres autour de cette table ! Le hasard qui fait bien les choses avait placé à côte, trois dames et des trois hommes. Nous nous connaissons bien, et si nous ne nous apprécions pas forcément tous, la longue discussion - dégustation fit qu’à la fin du repas, j’eus l’impression que nous étions de vieilles connaissances ravies d’être ensemble.


En attendant une charmante retardataire, les  effluves du  parfum floral du cocktail orangé s'emparent de nos sens  et la chaleur dégagée par ce subtil camaïeu de goûts nous amena à parler…chauffage ! Le vent de l’extérieur que l’on devinait à mille détails, devait y être aussi pour quelque chose…Pompe à chaleur, gaz, bois, protection de la Terre, technique, les femmes connaissent le sujet aussi bien que les hommes ! Il faut dire que le règlement (j’allais écrire le réglage !) des factures n’est pas un privilège masculin ! Notre amie arriva enfin, rappelant à notre cher Amphitryon, qu’elle l’avait prévenu de son arrivée tardive. Bien vite, verre et petits pâtés en croute furent avalés et un foie gras accompagnée de salades, graines germées, compotés diverses, fraises et pain de lait chaud fut offert à nos papilles attentive .Un relatif silence s’installa, juste interrompu par le choc discret des bouteilles sur les verres. Comme d’habitude, deux des convives, laissèrent passer les flacons vermeils ou liquoreux pour, l’une une carafe d’eau plate, et moi, une eau italienne que j’apprécie à sa juste valeur.
Si comme on le répète parfois à la suite de Musset « Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ? », il n’en est pas de même pour l’assiette. Et c’est vrai que de plus en plus, les Chefs rivalisent  de recherche et parfois d’audace dans la présentation des mets. L’odorat n’entre plus en jeu en premier, battu de peu par le regard. La décoration, l’harmonie des formes, l’audace de la juxtaposition de couleurs incertaines ou inattendue amena de longs silences, suivis de commentaires élogieux puis de mimiques faciales et verbales pour retrouver le  potimarron, la polenta italienne , la purée d’un tendre violet de la vitelotte, ou encore l’étrange mélange agréable d’un sorbet en bout d’assiette. La brochette de coquille Saint jacques attendue dans ce port de pêche et à cette époque, suivi l’entrée et précéda un duo de macarons roses recouvrant un parterre de framboises fraiches.
Un service bien organisé permit des échanges conviviaux sur notre club, et sur mille autres sujets au gré de la fantaisie de chacun.
Bien sûr, la plaisance et le permis côtier obtenu depuis peu amena quelques délires sur la possibilité de rentrer à Guingamp par l’eau avec bateau, barque et pour finir canoë pour les derniers kilomètres du Trieux. Marie-Agnès prévint tout de suite qu’elle préférait chercher une chambre !
 La fille d’une de nos amies est responsable d’un syndicats lycéen ( elle fait hypocagne et prépare Sciences-po) et à ce titre fréquente assidument les cabinets ministériels ! Ce qui nous valut quelques anecdotes scoop relatées par sa mère.
Bref, n’en déplaise à Mérimée, ce diner à saint Quay ne fut pas un guépier, d’autant plus que c’est notre Club que je préside qui régla ces agapes !
J’eus la joie d’avoir deux passagères d’excellente humeur pour le retour, retour qui se fit en respectant toutes les injonctions du Code de la route et celles de la bonne conduite !

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