lundi 2 mars 2015

Un conte publicitaire

Alicia cherchait l'amour. Sa vie était trop triste. Elle rêvait, nez en l'air, tête en l'air. Est-ce les yeux levés au ciel qu'elle allait le trouver le bel, le merveilleux amour qui de l'aube claire jusqu'à la fin des jours pourrait la combler ?
Et puis dans la vie, il faut parfois se secouer un peu, que diable !
C'est ainsi que par un bel après-midi de printemps, alors qu'elle avait quitté  Guingamp, ses arbres étêtés, ses  crottoirs souillés et sa Plomée à sec, elle fit une rencontre stupéfiante. Sur la route de Saint Quay, en bordure d'un champ, était posé... Un avion ! Oh ! Pas un gros avion ! Non, un petit monomoteur qui avait pu se poser dans un champ où on avait cultivé des cocos paimpolais... Et sous l’aile  de cet avion se reposait l'être le plus beau qu'elle n'avait jamais vu.
Un beau jeune homme, blond, jean impeccable, boots en cuir fauve, chemise en soie déboutonnée sur un torse qu'on devinait viril et accueillant ! Et ce jeune homme dormait ! S'il avait été dans un champ bosselé, on aurait pu croire le dormeur du Val. Mais le champ était plat, comme la morne plaine de Waterloo. Mais on n'était pas en Belgique, le ciel n'était pas gris et aucune canonnade ne retentissait dans le lointain. Cependant, Jacques Brel aurait pu être là pour chanter : « on a beau faire, on a beau dire, qu'un homme averti en vaut deux, on a beau faire, on a beau dire, ça fait du bien d'être amoureux. » (Le prochain amour).
- S'il te plaît, apporte-moi un verre d'eau !
- Hein ?
- S'il te plaît, apporte-moi un verre d'eau !
- Mais en quel honneur ?
- Oh, pardon ! Dit le beau jeune homme en sautant sur ses pieds comme s'il avait été frappé par la foudre. Conscient de sa méprise il se présenta :
« Je suis vraiment désolé, je me croyais chez moi et je vous avais pris pour une domestique.
- Ah ! C'est sympa, rétorqua Alicia. Comme ça vous avez des domestiques ?
-Bah oui ! Je suis un prince.
- Un prince ?
- Oui,  le Petit Prince de Saint-Exupéry…
À ce moment précis un cri sonore et strident retentit dans le ciel. Nous sommes, rappelons-le, tout près de Saint-Quay-Portrieux. Et à Saint-Quay-Portrieux, comme partout au bord de la mer,  il y a des ... des…. Non pas des mouettes mais des goélands. Et justement un magnifique goéland argenté tournoyait dans le ciel au-dessus du monomoteur du Petit Prince. Et tout à coup, il fondit sur l'avion et se posa sur l'aile !
- Bonjour !
- Euh… Bonjour, bredouilla le Petit Prince.
- Oui, bon… bon bonjour, bafouilla Alicia.
- Fait beau aujourd'hui, ajouta le goéland.
- Oui, il fait beau ! J'en profitais justement pour faire un petit tour sur la terre.
- Sur la terre ? Mais tu es venu en avion... -
- Bah forcément, je suis le Petit Prince !
- O.K. ! Alors moi, je suis Jonathan le goéland !
- Ah, d’accord ! Et moi je suis Alice au pays des merveilles ?
- Sûrement ajouta le goéland.  Et, tu  cherches, tu cherches… Sais-tu bien ce que tu cherches ? tu as quitté Guingamp, qui n'est pourtant pas une citadelle, pour aller vers la liberté ?.. Et toi, petit prince, regarde le ciel. Demande-toi : le mouton oui ou non a-t-il mangé la fleur ? Et tu verras comme tout change. "Brisez vos limites, faites sauter les barrières de vos contraintes, mobilisez votre volonté, exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être"

Aucune grande personne ne comprendra jamais que tout cela a tellement d'importance ou pas du tout d'importance. Laissez couler vos rêves, tête en l'air, nez en l'air, marchez et retenez ceci : « les 20,21 et 22 mars à Saint Agathon, c'est le Printemps du Conte et de la Poésie. Alors on vous y attend pour rencontrer Alice, Jonathan, Saint-Exupéry et tant d'autres encore. 

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