dimanche 16 juillet 2017

Je me souviens

Je me souviens

Je me souviens des sentiers secrets
de la Forêt Verte que j'explorais.

Je me souviens du chant
des canaris choyés par mon père.

Je me souviens des tartes aux abricots
dont ma mère me régalait le dimanche.

Je me souviens des parties de cache-cache
dans les blés avec mon fidèle berger allemand.

Je me souviens de mes premiers timides baisers
et de ma jeune fiancée de l'école maternelle.

Je me souviens du Clos Saint Marc
et de son marché parfumé aux milles couleurs.

Je me souviens de mon premier vélo de course
et de son haïssable couleur violette.

Je me souviens du stade rue de l'église
où j'étais Kopa et de l'équipe de Reims.

Je me souviens de mes premières cigarettes
qui me font toujours tousser aujourd'hui.

Je me souviens de la Piste au Etoiles
et de la séance du Théâtre ce soir.

Je me souviens de Zappy Max
et de Ça va bouillir.

Je me souviens des brocs d'eau potable
tellement lourds au retour.

Je me souviens...

 Tout ce que j'ai oublié !



samedi 15 juillet 2017

Croissance

Croissance


Ça va ?
Ça va bien
ça pousse ça croit
tu vois
je vois
j'y crois
plantule fragile d'apparence
tu mimes la danse
 concentrant tes forces sur l'unique pensée
pousser
croitre encore
percer ce macadam
trouver la faille
me hisser me hausser me dépasser
la sève ma sève me dope
quand enfin l'astre m'ensoleille
que la bruine me désaltère
que je me crois sauvée
ce que l'indigène appelle
monoxyde de carbone métaux lourds
autres noms inspirant la mort
font leur ouvrage sournoisement
Flétrie avant d'avoir pu déplier mes fragiles verdures
hébétée avant d'être Hébé
morte hélas sans savourer juventas

Homme tu ignores vraiment ces dangers ?

jeudi 13 juillet 2017

Conseils à un poète novice ou auto conseils

Osez 
Sur la feuille blanche
ou le papier recyclé
posez les mots en liste
en suite
laissez les venir à petits pas
n’en
récusez
aucun

 à ce moment ne
pensez pas
Écrivez 
alors vous
verrez
peu à peu ces vocables s’organiser
en une grammaire étrange et animée
ils trouveront leur place naturellement
vous
tenez votre sujet
 vous
poétisez
à la fin du morceau
claquez un point

Alors le travail commencera
RELISEZ et sans scrupule
barrez
déplacez
organisez
 quand votre feuille sera noire
couverte de ratures
d’idées déplacées
de mots remplacés
alors
RELISEZ 
une dernière fois
chiffonnez-la
 puis
jetez-la
au feu

demain sera un autre jour
vous serez alors – peut-être–
Poète

lundi 5 juin 2017

des réformes dans l'enseignement ! (( encore !,!,)

En voyant la foule de gens, Jésus alla sur la montagne. Et lorsqu’ 'il fut
assis, les douze vinrent à lui. Il leva les yeux sur ses disciples et dit :

- Bienheureux les pauvres en esprit car le royaume des cieux leur appartient.
Bienheureux ceux qui souffrent car ils seront consolés.
Bienheureux les doux car ils possèderont la terre...

Quand Jésus eut terminé,

Simon-Pierre dit :
- Il fallait écrire ?

Puis André demanda :
- Est-ce qu'on doit apprendre tout ça ?

Et Jacques :
- Il faut le savoir par cœur ?

Philippe ajouta :
- C'est trop dur !

Jean dit :
- J'ai pas de feuille !

Et Thomas ajouta :
- Moi, j'ai plus d'encre dans mon stylo !

Inquiet, Barthélemy demanda :
- Y aura interro ?

Et Marc interrogea :
- Comment ça s'écrit "bienheureux" ?

Matthieu se leva et quitta la montagne sans attendre et disant :
- Je peux aller aux toilettes ?

Simon précisa :
- Ca va sonner.

Et Judas dit enfin :
- Vous avez dit quoi après pauvres ?

Alors, un Grand Prêtre du Temple s'approcha de Jésus et dit :

- Quelle était ta problématique de départ ?
- Quels étaient tes objectifs transversaux ?
- A quelle(s) compétence(s) faisais-tu appel ?
- Pourquoi ne pas avoir mis les apôtres en activité de groupe ?
- Pourquoi cette pédagogie frontale ? Était-elle la plus appropriée ?

Alors, Jésus s'assit et pleura .

Pauvre Jésus ! Tu n'as pourtant pas une classe surchargée : 12 élèves !..
Et pas de Kévin, Dylan, Mike, Johnny, Marley, etc...
Bon juste te méfier de Judas : celui là, je le sens pas ...

vendredi 5 mai 2017

journée des écrivains Jard sur mer (85)

De 10h00 à 19h00 - Salle des Ormeaux.
Entrée libre. Rencontre des écrivains (découverte, rencontre et dédicaces).
Animations tout public. Atelier d'écriture.
Avec la participation de la librairie Le Ressac de Jard sur Mer pour la vente de livres.

photo Isabelle Delemer


Auteurs présents


ALEXANDER Brand
BAGNAUD François BENETEAU Michel BLOCHET Olivier BONNET Jean-Pierre BOSSIS François CALENDREAU 
Yannick CHAMARD Christine CHAMARD Michel CHUSSEAU Angéline COUTEAU Joël
DAVESNE Thérèse DEBERDT Pierre DELEMER Francis DENIS Christian
DUMOLLARD Dominique DUPIN Olivier
DURANTEAU Marie-Thérèse DUTAILLY  Catherine
ELLIAU Quentin EOCHE-DUVAL Jacques ERWIN Laurence FAURE Elisabeth FONTANON Jean-Paul FUSELIER 
Mireille GAUDRY Jean-Yves GILBERT Annabelle GILET Bertrand
GILLOT Eric
GIRARD-AUGRY Catherine GIRARDEAU Danielle GOURAUD Louis
GRELET Marcel HAFFRAY  Françoise ILLEGEMS Bertrand JOUET Thierry



LANG Catherine LANGLAIS Vincent LEBAILLIF Annie
LECOQ Jean-Claude LE DOEUFF Loïc
LEIGLAT Paquita LOIRET Jean-Luc MAGAUD Yvan MAILLEUX Olivier MARQUIS Yvon
MASSÉ Chantal MAURIT Jacques
MERLO VAILLANT Josette MIANE Gaston-Jean MONIOT BEAUMONT René MORIN Jim
OLLIVIER Claude PECHEREAU  Raymond PENOUEL Sidney PICQUET Bruno
PLAIT Annie
RAIGNIAC Jean et Anne-Marie ROBIN Jérémy ROUCHEYROLLE Raymond et Huguette
SABOURIN Jean-François SCOTT Peter Robert SOUCHET Isabelle SOULARD Michel
SUIRE Marie Renée THIBAUDEAU Pierre THOMAS Neil THOMER Eveline VIOLLIER Yves
YBORRA Pierre


Conter pour la Rando muco

 le dimanche 30 avril : pluie !

et la Rando Muco qui fête ses 20 ans ! mais, ce sont tout de même 5.174 personnes qui ont pris part à ce vingtième anniversaire de la Rando Muco. Sans compter tous les accompagnateurs et, bien sûr, les 500 bénévoles.


et puis une balade chantée et contée sans la pluie !

Photos : Isabelle Delemer

samedi 8 avril 2017

Article paru dans le Télégramme de Brest le 8 avril


Francis Delemer : Débat autour du slam






Le slam se traduit, en français par « claque » ou « jet violent ». Lorsque le mot désigne une forme de poésie, une notion surprenante s'ajoute au fait de « balancer » les mots qui claquent. Francis Delemer l'a expliquée, dimanche soir, au Temps des Cerises, en préambule de sa soirée poétique rythmée de dix-huit de ses compositions. Selon Mark Smith, « inventeur américain du slam », les phrases de 17 pieds doivent se suivre dans un laps de temps immuable de trois minutes, pas plus ! Si le poète enfreint cette norme, il est pénalisé dans un concours.

Un dialogue incisif
Que diraient Baudelaire, Hugo ou Goethe de ce style de poésie ? Les auditeurs de Francis Delemer se sont montrés perplexes, dimanche, chez Yann Guérin, patron du Temps des Cerises. « La poésie, ce n'est quand même pas une compétition », s'est exclamée une dame. « Encore moins un exercice mathématique », a enchéri une autre. Le dialogue incisif s'est calmé lorsque le poète est entré dans le vif du sujet, incitant « les poètes à former des bataillons défilant aux sons des hymnes à la joie », regrettant qu'« à l'hypermarché des mots il ne soit pas facile de remplir son chariot ». Passent ainsi à la moulinette de la conscience aiguisée les maux du monde, les guerres lancinantes du XXe siècle, le malheur de Kévin, l'homosexuel, l'attaque du Bataclan, mais aussi la fraternité !

Nouvelle séance le 30 avril

Foisonnant d'idées, généreux en images, combatif en rimes, tendre pour le genre humain, Francis Delemer est à l'aise en slameur aussi sensible qu'érudit. Il reviendra au Temps des Cerises, le 30 avril, à 17 h. Entrée libre.

© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/tonquedec/francis-delemer-debat-autour-du-slam-08-04-2017-11467263.php#MT6Ep5bDMjS1ktgd.99