Entends-tu ce matin dans le silence du jour naissant
ces promesses de l’aube qui te laissent espérer
une journée plus calme sans mauvaises nouvelles
sans morts sans attentats sans pandémie sans tsunami
Pouvoir rester sans trembler corps sans querelle
Reposé détendu prêt à accueillir l’inconnu qui approche
Sans soupçon, sans malsaine interrogation sans question
Sur son origine
Ses croyances
Ses piercings
et tatouages
Sa
tenue si différente
Ne voir que son sourire
Son regard hésitant dissimulant mal la peur
La faim le froid le rejet
Ne plus entendre ce matin à l’avance
Les explosions des Tours jumelles
Les détonations couvrant le rebond du ballon
Les dix mille sirènes et les milliers de cris
Les millions de larmes se mêlant
Aux fleuves de sang pour créer un décor d’enfer
Laisser la télé se taire
Laisser les journaux déprimer
Couper les radios et leur puissance délétère
Fuir le progrès pour s’enfermer dehors
Sentir un air si doux qu’il donne envie de s’arrêter
Ecouter le murmure du vent qu’on n’entend que violent
Admirer l’incendie du soleil par-delà la colline brûlée
Sourire aux rires des enfants dans les cours des écoles
Démasqués libérés assoiffés de gestes sans barrières
Siroter enfin un petit noir à la terrasse du Café de la Paix
Et se dire que tout va bien … Jusqu’à
demain
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