mercredi 25 janvier 2017

Prière




Prière

Au nom du Père,
J’ai rejeté le drap froissé
sur les nuits blanches des souvenirs
ces corps allongés ces nudités découvertes
offertes à des caresses à des baisers
ces peaux toutes différentes par la toucher
par la couleur par le grain étonnant
qui me faisaient quelquefois hésiter
à poursuivre des explorations hasardeuses
corps longs et graciles de femmes juvéniles
plus doux moins sauvages de femmes vraies
Inavoués d’hommes de tout âge
qui étaient de vrais fruits défendus
que je dégustais comme des amours particulières
Sur des couches sauvages j’ai souvent tenté
d’oublier pendant de trop brefs moments écourtés
la  fidélité que j’avais jurée.

du Fils,  
la nuit est là
j’ai retardé longtemps le moment
et je m’étends enfin à bout de corps
sur la couche froide symbole de la mort
C’est là qu’autrefois nous partagions
des jeux de folie et des repos trop courts
C’est ici que tu fermas tes yeux
sur ce combat inutile joué d’avance
c’est là que tu perdis ta chaleur
et ton sourire moqueur
c’est là que je devins veuf
et c’est enfin là que je redoute tant
de revivre le passé antérieur
je n’ai plus de rêves mes démons
m’attendent pour me donner chaque nuit
une vision de l’enfer.


et du Saint-Esprit
Yahvé j’appelle Yahvé
Dieu j’appelle Dieu
Jésus j’interpelle Jésus
Allah est-ce toi qui viendra
Du fond de ma détresse
à la surface de l’angoisse
je crie
je ne prie pas je ne sais pas prier
j’appelle comme le marin sans gilet de sauvetage
comme le montagnard tombé d’une paroi sans faille
j’appelle homme fragile
je me débats je m’agite
gestes inutiles
cris sans écho
j’abandonne – je me laisse aller –
trop dur.

25012017 2 :30

1 commentaire:

  1. LUI "je ne prie pas je ne sais pas prier
    j’appelle comme le marin sans gilet de sauvetage
    comme le montagnard tombé d’une paroi sans faille
    j’appelle homme fragile
    je me débats je m’agite
    gestes inutiles
    cris sans écho
    j’abandonne – je me laisse aller –" ELLES : Vieux frère des bois, c'est qu'il te faut hurler, à la bruyère, aux ajoncs, aux chênes, s'il en reste, au loup, à l'aide ; (je m'enferre) mais quand tu rentreras dans ta tanière rapporte deux trois débris, plume, cailloux, fougère , serre les dans ta poche et songe à elles, les diseuses, les voyeuses, les chaudes, les légères, les glacées, les encorneuses, les niaises et les osées. Demain tu les rendras au vent et tournent et tournent les hélices à l'orée des bois. Energies nouvelles...

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