Parus, à paraître, en cours... des "Poèmes",du slam,des contes et toutes sortes de textes. pas de quoi avoir un Prix !
mercredi 29 juin 2022
mardi 30 novembre 2021
Noël 2021
jeudi 11 novembre 2021
Forêt paisible
Forêt paisible
écoute
silence
pas de cris
crissement des pas parmi les feuilles tombées
terre qui reprend
tout tourne
ciel terne lumineux
nuances de gris
grisant
temps d’attente
tant d’attente
me donneras-tu la main
pour aller à sa rencontre
elle redoutable
crainte
immanquable
Même vêtu d’
Or brillant de mille feux
Rouage invivable
Terme de notre passage
Reptilienne
Espérance
Pour
Oser
S’enfuir
Il est des mots qui ne peuvent décrire
ce que ressent
celui qui va partir
Il n’est de mots plus redoutables
pour ceux qui vont rester
à attendre
Attendre quoi
croire en quoi
la descente aux enfers commence
par la descente dans la terre
ou par la crémation révoltante
pour recueillir
quelques cendres qu’il faudra bien rendre
à la terre
à la mer
Le gémissement de la mère
les sanglots longs du père
la pâmoison de
l’épouse
l’incompréhension
des enfants
dans la forêt paisible
écoute
les pleurs la douleur
on ne peut plus retenir
c’est le véritable
dernier
adieu
A Dieu ?
11
novembre 2021
mardi 2 novembre 2021
Pour Guillaume
Faire le deuil de ses chers disparus
est-ce donc possible
habillés de lumière nos défunts
vivent encore près de nous
Ce n’est pas une pierre ou une urne
qui les abrite
c’est notre cœur pour toujours.
Tu es parti un soir
imaginais-tu combien tu comptais
Toi
le mari le père le frère l’ami
le fils
croyais-tu donc que tu étais si peu
ton corps n’en pouvait mais
corps gisant branché
et quand tu parvenais encore
dans un dernier sursaut
à ouvrir les yeux et
à murmurer dans un souffle
…et après
tu étais sûr de ne pas être seul
elle était là
celle qui un jour t’avait dit oui
ils étaient là
forts et soudés
ce n’était plus deux petits
mais ils étaient encore plus tes enfants
jusqu’au bout
toujours unis
souriant encore d’amour
as-tu compris que tu pouvais partir
Guillaume à la lumière de la terre
tu n’as pu vieillir
fruit mortel comme nous tous
simple enveloppe fugace
mais esprit fort
encore parmi nous encore et encore
unique pour chacun
présent pour nous tous
ce n’est pas un adieu
c’est un simple
A tout à l’heure
garde nous une place
et que les fleurs déposées sur ton carré de terre
emportent dans leur parfum
nos baisers et nos sourires
Faire le deuil de ses chers disparus
est-ce donc possible
habillés de lumière nos défunts
vivent encore près de nous.
Ce n’est pas une pierre ou une urne
qui les abrite
c’est notre cœur pour toujours.
1er novembre 2021
lundi 1 novembre 2021
Canohès Plaisir de lire
La municipalité souhaite valoriser la lecture et le livre.
Rien de tel que des rencontres pour partager le goût de la lecture et des moments d’écoute de textes, de poèmes, de chansons, d’histoires d’auteurs ou des écrits imaginé par des particuliers.
Une soirée à la salle des fêtes de Canohès pour Lire et écouter dans une ambiance chaleureuse et sympathique.
PROGRAMME DE LA JOURNÉE :
14 h – 19 h : FOIRE AUX LIVRES SUR INSCRIPTION (date limite : JEUDI 21 OCTOBRE)
L’occasion de faire de belle découvertes, de trouver la perle rare ou tout simplement le livre introuvable depuis si longtemps.
N’hésitez pas à vous inscrire pour venir proposer vos livres.
On vous attends nombreux pour échanger et partager autour de cette passion des livres.
N° BIBLIOTHEQUE 04 68 98 68 70 : JOSY RUEL / N° ADJOINTE : CARNA QUINTA 07 68 00 69 32
20 H 30 – 23 h : LECTURE À VOIX HAUTE
Venez essayer une expérience toute particulière : Lire à voix haute face à des auditeurs.
Un extrait qui vous passionne, une création, venez vous essayer à cet exercice.
Mais pas d’inquiétude, si vous ne souhaitez tenter l’expérience, venez simplement découvrir les extraits choisis et partager une belle soirée.
Monsieur DELEMER Francis , conteur interviendra l’après-midi et le soir pour faire vivre cet évènement.
jeudi 30 septembre 2021
À propos d’un tableau de Guy Ferrer exposé au CAC de Perpignan : Storm
Je n’en sais rien. Mais j’ai envie de toucher, de me mouiller. Oui, me mouiller, de cette matière sans vague, mais irrégulière, rugueuse.
Je suis parti où ? Et pourquoi un tout premier regard m’a-t-il invité à penser : EAU.
Sont – ce ces formes plissées qui semblent voguer, immobiles, dans l’absence de vent. Ce sont des nymphéas ? Des fleurs qui se replient sous la chute des gouttes. Longues précipitations. Vues. Sons. Elles sont là, discrètes d’abord, puis envahissantes, ces longues traînées et les tourbillons qu’elles engendrent au centre du bassin. Tiens ! Oui, c’est un bassin ? Ou une fontaine ? La fontaine d’un château royal avec ses coquillages sculptés, posés tout autour, monstres que je regarde. Qui me regardent... Ils défendent le bassin, interdisant aux intrus de s’approcher. Nul besoin de pancartes « Défense d’approcher – défense de toucher – défense de se mouiller », ils sont là, gardiens immuables d’un décor finalement mobile.
Mais le pire, c’est le coquillage – nénuphar – cadavérique. Il est tout petit, trop discret, presque inexistant. Relégué sur un bord. Veut-il s’échapper ? Ou vient-il d’entrer ? Son regard crevé se pose sur moi. Il m’interroge. Est-ce mon reflet ? Mon reflet de plus tard ? Mais, je ne veux pas mourir noyé : j’ai horreur de l’eau.
Pourquoi suis-je tombé sur ce tableau ? Je ne sais même pas son titre.
Storm !
Ah ! Storm, tempête !
Tempête dans mon crâne.
Tempête sous mon crâne.
Ce n’est pas un poème cela ? Un poème ? Plutôt un cauchemar !
Tout se mêle.
Se mélange !
Les nymphéas – coquillages s’agitent. Le petit bonhomme esquisse une danse macabre.
Saint Saëns s’agite sur le Mont chauve.
Les Walkyries surgissent.
L’orage de Vivaldi semble anodin.
Stop !
Je me réveille. Trempé. Mon lit est une flaque. Dans cette flaque il y a des formes bizarres. J’émerge d’un sommeil de plomb.
Le plomb de Ferrer m’a plombé mon après-midi.
Finalement, je préfère le Lotus.
À propos d’un tableau de Guy Ferrer exposé au CAC de Perpignan : Storm