lundi 2 novembre 2020

La légende de l'athlète de Vaud

Il y a fort longtemps (on dirait le début d'un conte), au cours d'une récréation, un collègue/ami me raconta une histoire. Nos récentes retrouvailles ont ranimé des souvenirs, dont cet épisode un peu estompé. Nos mémoires défaillantes se sont alliées et j'ai repris la plume (ou plutôt le clavier) pour coucher définitivement ce futur monument de la littérature contemporaine ! Voici donc....(roulement de tambours...) la légende de l'athlète de Vaud ! Le roi était bien triste ! Oui, une tristesse immense ! sa fille unique, la magnifique princesse Sidonie, allait avoir vingt ans. Il aurait dû être heureux le roi ! Vingt ans sa princesse, une fille superbe, sans conteste la plus intelligente et la plus belle de tout le royaume. (Vous remarquerez que j’ai dit « intelligente « en premier. Si j’avais dit : la plus belle et la plus intelligente de tout le royaume, les féministes auraient encore hurlé « Oui, pour les mecs, y’a que le physique qui compte ! Et la beauté intérieure, alors, et bla bla bla…. » Moi, j’ai pas envie de me faire lyncher à la sortie ! Donc, elle allait avoir vingt ans, elle était intelligente et belle. Mais, depuis sa naissance, une sorcière jalouse avait prononcé une malédiction sur le royaume et créée un monstre sanguinaire qui devait détruire le royaume … Quand ? Vous suivez, hein ? Oui, le jour anniversaire de la princesse Sidonie. Le roi avait tout essayé : il avait lancé ses armées contre le monstre, sans succès. Il avait essayé d’amadouer la sorcière, peine perdue…Et il restait à peine un mois de répit ! Alors, une nouvelle fois, il lança à appel à tous les valeureux chevaliers du royaume et des royaumes environnants ! Quiconque réussirait à vaincre le monstre pourrait lui demander n’importe quelle récompense, y compris la main de la magnifique – et intelligente- Sidonie ! Dès le lendemain, ce fut la queue devant la porte du château. Tous les barons, comtes, vicomtes, marquis, ducs, venus des quatre coins de la terre (oui, je sais, la terre est ronde mais elle a des coins !) C’était une queue incroyable ! On se serait cru devant l’institut du Professeur Didier Raoult pour le dépistage de la Covid-19 ! Le roi indiqua aux prétendants le chemin qui menait à l’antre du monstre. Et les voilà partis. Certains coururent comme des fous, armés d’une simple épée, d’autres réfléchirent, élaborant même des stratagèmes, imaginant des pièges…Bref, pendant plus d’une semaine, la montagne retentit de cris, de hurlement, de rugissements, de cliquetis d’armes…Mais, hélas, beaucoup furent tués et les quelques survivants revinrent dans un bien triste état. Le roi était désespéré, prêt à accepter le sacrifice terrible quand, un beau matin, la veille du jour fatal, un homme se présenta à la porte du château ! Grand, bâti comme une armoire bretonne (ou normande, ou picarde, ou provençale, au choix), il avait des muscles impressionnants. — Sire, j’ai traversé tout le Jura. Je suis Suisse, je viens de comté de Vaud. Même là-bas, on a entendu votre triste histoire. Alors, j’ai pris la route et je viens vous débarrasser de la bestiole qui menace la princesse ! — Ah, brave Suisse du Comté de Vaud, puisses-tu dire vrai ! — Pas de soucis Sire (pas facile à dire, ça !) Indiquez-moi le chemin ! Et aussitôt, notre homme, que dis-je notre homme, notre surhomme, prit la direction de l’antre du Monstre. On ne tarda pas à entendre des hurlements effrayants, des plaintes qui déchiraient le silence jurassique. On aurait pu croire que Steven Spielberg était en train de tourner Jurassique Park, le retour ! Et, alors… Et alors, et alors…eh, eh ! Non Zorro n’est pas arrivé mais notre héros s’avança, couvert de sang, tenant à la pointe de son épée la tête sanguinolente du monstre déchu ! Des cris de joie, des applaudissements, des vivats avertirent le roi qui se précipita pour accueillir son sauveur ! — Ah, mon brave, tu as réussi ! Tu me sauves et tu sauves la belle Sidonie. Demande-moi ce que tu veux comme récompense, la moitié de mon trésor, un château, des terres et même la main de la Princesse. Je suis prêt à t’accorder ce que tu me demanderas ! — Que nenni, Sire je ne suis pas venu pour faire fortune ni même pour prendre épouse ! — Mais alors, que veux tu ? — Ah, Sire, je désirerais une plume d’aigrette car, j’en ai aperçu de très belles en venant ici ! — Une plume d’aigrette ??? — Oui Sire, mais une plume très fine, la plus fine possible ! — Et bien soit ! répondit le roi interloqué. Et il envoya ses meilleurs chasseurs débusquer une aigrette près des étang pour lui subtiliser la plus fine de ses plumes. Le roi offrit donc la plume à notre héros mais il ne put s’empêcher de lui demander la raison de ce choix, tellement modeste en comparaison de tout ce qu’il aurait pu lui donner comme récompense ! — Ah ! Sire : ce n’est pas difficile à comprendre ! Voyez-vous, je voudrais être célèbre et entrer dans l’Histoire ! Alors, je pense qu’on n’est pas prêt d’oublier L’athlète de Vaud à la fine aigrette ! PS : pour toute réclamation s'adresser à Jean-Luc R !

samedi 31 octobre 2020

la sorcière au nez de fer

Un peit conte enregistré vite fait pour Halloween ! C'est ici https://youtu.be/7-DPDLS1iik

lundi 26 octobre 2020

Projet d'expo

 

Retour de nuit2

Espoir


Etang 3

Rivage 2

Larguez les amarres 1

Larguez les amarres II

Vers l'étang : le pinier
Retour de nuit 2

encre 

Kyrie 2

Les oiseaux

jeudi 15 octobre 2020

Finie la retraite

 Halloween, Halloween, allô Win ?

Même pas peur !



mercredi 9 septembre 2020

ROSE

 


Elle s’appelait Rose

je l’ai rencontrée un matin

un matin d’été

d’un pas alerte elle cheminait

Je ne vous connais pas vous

vous êtes qui

c’est ainsi qu’elle m’a abordé

nous avions nos rendez-vous matinaux

elle marchait et

elle parlait

elle m’en a raconté

sa jeunesse ses combats ses plaisirs

 de sa voix rocailleuse et pleine de sourires

je ne connaissais rien des Catalans

de Salses

ni rien ni personne

en quelques kilomètres

elle a ouvert son livre d’Histoires

et me l’a partagé

 

Tu vas me manquer Rose

comme tu vas manquer à tant d’autres

 

Au revoir là-haut

on a encore de la route

 à faire ensemble.

samedi 18 juillet 2020

Aux enfants

Faire le deuil de ses chers disparus

est-ce donc possible

habillés de lumière nos défunts

vivent encore près de nous.

Ce n’est pas une pierre ou une urne

qui les abrite

c’est notre cœur pour toujours.

Ma mère est encore là

elle me console encore

où me cajole en me couvrant de baisers.

Mon père me recommande encore la prudence,

quand je manipule mon nouvel opinel.

Je me dispute encore, pour de faux, avec mes frères

mes cousins

mes amis.

J’offre encore des fleurs à mes toutes premières amours.

je n’ai pas fait le deuil

je ne veux pas le faire.

 

Mais peut-on faire le deuil des vivants…

Ceux qui ont voulu disparaître de notre vie,

ceux qui refusent la main tendue, l’explication perdue,

ceux dont on attend un hypothétique pardon

pour des paroles malheureuses

pour des attitudes inconséquentes

pour des gestes trop brusques

pour des manques de tendresse…

ceux-là existent vraiment

de chair et de notre sang

ils sont quelque part, à vivre une vie que l’on ignore

 

à aimer des enfants qui nous sont devenus inconnus, leurs enfants

ces petits-enfants que l’on espérait choyer

dont on voulait entendre les premières paroles

dans on voulait ressentir les premiers baisers

les premières caresses

les toutes premières complicités.

et cela nous est refusé

pour des histoires du passé

que l’on a oubliées

que l’on a tenté d’oublier

mais qui sont encore bien gravées,

dans la mémoire de ceux qui ont décidé


de nous enterrer.

 

18/07/2020

lundi 1 juin 2020

Quand tu seras grand

Quand tu seras grand
sentiras-tu le besoin
chercheras-tu à savoir
tes pourquoi seront-ils plus insistants
voudras-tu combler le vide
Si tu le veux
alors je te dirais

Je te dirais les milliers de poèmes
que je n’ai pas écrits
les larmes brouillant ma vue
et le crayon indocile
sous les spasmes de douleur

Je te lirais toutes ces histoires
ces contes vrais de l’enfant retrouvé
de l’absent trop présent
de l’absent constamment  présent

Je te referais toutes ces balades
ces fleurs ces champignons
la vie sauvage surprise
dans tes éclats de rire

Je te raconterais
Les espoirs
les échafaudages branlants
d’explications
les heures passées à refaire le monde
à combler ce qui n’a pas été

Je te pleurerais les baisers refoulés
les caresses retenues
les câlins envahissants
dans mes gestes impuissants


Et puis non

Je me tairai
je te laisserai me charmer
je ne me lasserai pas de t’entendre
tu auras tellement
tellement à tenter de combler
toute ton enfance
qu’ils m’ont volée

et puis je serai trop vieux
je suis déjà trop vieux
une seule parole sera à graver
Petit Maé

Ton grand-père t’a toujours aimé.




01/06/2020