lundi 5 juin 2017

des réformes dans l'enseignement ! (( encore !,!,)

En voyant la foule de gens, Jésus alla sur la montagne. Et lorsqu’ 'il fut
assis, les douze vinrent à lui. Il leva les yeux sur ses disciples et dit :

- Bienheureux les pauvres en esprit car le royaume des cieux leur appartient.
Bienheureux ceux qui souffrent car ils seront consolés.
Bienheureux les doux car ils possèderont la terre...

Quand Jésus eut terminé,

Simon-Pierre dit :
- Il fallait écrire ?

Puis André demanda :
- Est-ce qu'on doit apprendre tout ça ?

Et Jacques :
- Il faut le savoir par cœur ?

Philippe ajouta :
- C'est trop dur !

Jean dit :
- J'ai pas de feuille !

Et Thomas ajouta :
- Moi, j'ai plus d'encre dans mon stylo !

Inquiet, Barthélemy demanda :
- Y aura interro ?

Et Marc interrogea :
- Comment ça s'écrit "bienheureux" ?

Matthieu se leva et quitta la montagne sans attendre et disant :
- Je peux aller aux toilettes ?

Simon précisa :
- Ca va sonner.

Et Judas dit enfin :
- Vous avez dit quoi après pauvres ?

Alors, un Grand Prêtre du Temple s'approcha de Jésus et dit :

- Quelle était ta problématique de départ ?
- Quels étaient tes objectifs transversaux ?
- A quelle(s) compétence(s) faisais-tu appel ?
- Pourquoi ne pas avoir mis les apôtres en activité de groupe ?
- Pourquoi cette pédagogie frontale ? Était-elle la plus appropriée ?

Alors, Jésus s'assit et pleura .

Pauvre Jésus ! Tu n'as pourtant pas une classe surchargée : 12 élèves !..
Et pas de Kévin, Dylan, Mike, Johnny, Marley, etc...
Bon juste te méfier de Judas : celui là, je le sens pas ...

vendredi 5 mai 2017

journée des écrivains Jard sur mer (85)

De 10h00 à 19h00 - Salle des Ormeaux.
Entrée libre. Rencontre des écrivains (découverte, rencontre et dédicaces).
Animations tout public. Atelier d'écriture.
Avec la participation de la librairie Le Ressac de Jard sur Mer pour la vente de livres.

photo Isabelle Delemer


Auteurs présents


ALEXANDER Brand
BAGNAUD François BENETEAU Michel BLOCHET Olivier BONNET Jean-Pierre BOSSIS François CALENDREAU 
Yannick CHAMARD Christine CHAMARD Michel CHUSSEAU Angéline COUTEAU Joël
DAVESNE Thérèse DEBERDT Pierre DELEMER Francis DENIS Christian
DUMOLLARD Dominique DUPIN Olivier
DURANTEAU Marie-Thérèse DUTAILLY  Catherine
ELLIAU Quentin EOCHE-DUVAL Jacques ERWIN Laurence FAURE Elisabeth FONTANON Jean-Paul FUSELIER 
Mireille GAUDRY Jean-Yves GILBERT Annabelle GILET Bertrand
GILLOT Eric
GIRARD-AUGRY Catherine GIRARDEAU Danielle GOURAUD Louis
GRELET Marcel HAFFRAY  Françoise ILLEGEMS Bertrand JOUET Thierry



LANG Catherine LANGLAIS Vincent LEBAILLIF Annie
LECOQ Jean-Claude LE DOEUFF Loïc
LEIGLAT Paquita LOIRET Jean-Luc MAGAUD Yvan MAILLEUX Olivier MARQUIS Yvon
MASSÉ Chantal MAURIT Jacques
MERLO VAILLANT Josette MIANE Gaston-Jean MONIOT BEAUMONT René MORIN Jim
OLLIVIER Claude PECHEREAU  Raymond PENOUEL Sidney PICQUET Bruno
PLAIT Annie
RAIGNIAC Jean et Anne-Marie ROBIN Jérémy ROUCHEYROLLE Raymond et Huguette
SABOURIN Jean-François SCOTT Peter Robert SOUCHET Isabelle SOULARD Michel
SUIRE Marie Renée THIBAUDEAU Pierre THOMAS Neil THOMER Eveline VIOLLIER Yves
YBORRA Pierre


Conter pour la Rando muco

 le dimanche 30 avril : pluie !

et la Rando Muco qui fête ses 20 ans ! mais, ce sont tout de même 5.174 personnes qui ont pris part à ce vingtième anniversaire de la Rando Muco. Sans compter tous les accompagnateurs et, bien sûr, les 500 bénévoles.


et puis une balade chantée et contée sans la pluie !

Photos : Isabelle Delemer

samedi 8 avril 2017

Article paru dans le Télégramme de Brest le 8 avril


Francis Delemer : Débat autour du slam






Le slam se traduit, en français par « claque » ou « jet violent ». Lorsque le mot désigne une forme de poésie, une notion surprenante s'ajoute au fait de « balancer » les mots qui claquent. Francis Delemer l'a expliquée, dimanche soir, au Temps des Cerises, en préambule de sa soirée poétique rythmée de dix-huit de ses compositions. Selon Mark Smith, « inventeur américain du slam », les phrases de 17 pieds doivent se suivre dans un laps de temps immuable de trois minutes, pas plus ! Si le poète enfreint cette norme, il est pénalisé dans un concours.

Un dialogue incisif
Que diraient Baudelaire, Hugo ou Goethe de ce style de poésie ? Les auditeurs de Francis Delemer se sont montrés perplexes, dimanche, chez Yann Guérin, patron du Temps des Cerises. « La poésie, ce n'est quand même pas une compétition », s'est exclamée une dame. « Encore moins un exercice mathématique », a enchéri une autre. Le dialogue incisif s'est calmé lorsque le poète est entré dans le vif du sujet, incitant « les poètes à former des bataillons défilant aux sons des hymnes à la joie », regrettant qu'« à l'hypermarché des mots il ne soit pas facile de remplir son chariot ». Passent ainsi à la moulinette de la conscience aiguisée les maux du monde, les guerres lancinantes du XXe siècle, le malheur de Kévin, l'homosexuel, l'attaque du Bataclan, mais aussi la fraternité !

Nouvelle séance le 30 avril

Foisonnant d'idées, généreux en images, combatif en rimes, tendre pour le genre humain, Francis Delemer est à l'aise en slameur aussi sensible qu'érudit. Il reviendra au Temps des Cerises, le 30 avril, à 17 h. Entrée libre.

© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/tonquedec/francis-delemer-debat-autour-du-slam-08-04-2017-11467263.php#MT6Ep5bDMjS1ktgd.99

samedi 11 mars 2017

LUCY

LUCY
Tout commence par des mots

Premier pays que la
Première femme foula de son pas malhabile
Terre vierge accueillant son premier habitant
Qui s’appelait Elle
Longue silhouette sculpturale
Nue de vêtement mais Vêtue de sagesse 
Altesse sans cour chargée de tant d’avenir
Tes sœurs du Nord de l’Est et de l’Ouest
N’étaient encore que promesses
Et ton ventre plat se chargeait de vie
Femme fière au regard décidé
Femme seule dont le but était
Il sera une fois
Femme qui prend le large
Evasive mystérieuse
Tournant en rond des idées carrées
Parcourant en s’éloignant le berceau de l’humanité
Femme seule femme peul
 Femme Traoré ou femme  Keita
Foulant d’une course féline la savane dorée
Explorant le fleuve Congo rêvant déjà de Bamako
Contant les premiers contes à un peuple de légende absent
Femme d’empire qui prépare les rites les danses sacrées
Qu’on entendra à Tombouctou en ignorant Goré 
Femme libre sans lien libre de penser libre d’exister
Femme qui n’est pas encore mutilée
Femme belle, femme noire
Glanant les premiers grains de mil
Se penchant sur l’eau pure de l’oasis
Prenant des forces pour accomplir ta tâche
Femme
Berceau de notre humanité.


Tout commence par des mots

Des mots qui sont beaux pour éclairer ta beauté
Des mots qui sont bons pour guider ta liberté
Des mots qui sont forts pour t’aider
A élever tous ces petits blancs qui rêvent de t’assassiner
Femme noire femme belle femme aimante
Femme au regard pur comme la braise
Femme au regard dur comme les chutes du Zambèze
Femme je fais couler l’encre
Comme la lumière d’un soir de novembre
Pour rappeler à tous ceux qui aiment oublier
Qu’on fit couler ton sang pour quelques pièces d’argent
Qu’on t’exila sur des terres lointaines pour effacer ton histoire
Qu’on t’empêcha de parler de chanter de prier
Qu’on décida de choisir ce qui était bon pour toi
Alors que tu avais tout inventé sans calcul sans déboire
Toi qui n’avait rien demandé et qui avait tout accepté
Esclave enchainée humiliée violée
Mère d’enfants sans liberté innée


Tout commence par des mots

Si c’est Dieu qui au commencement t’a posée sur ce sol rouge carmin
A-t-il dit en te voyant : voilà qui est bien
Et Allah que t’a –t-il promis et Jéhovah – il était là ?
Femme noire mère en humanité
J’en suis encore à me demander
Qui le premier t’a remerciée
Tout commence par des mots
Souleymane de ta blanche Dakar
Sasha de ton Ethiopie à l’écart
Gérard de Brazzaville Omar du Dahomey sacré
 Et vous tous frères et sœurs d’Alger au Cap
N’oublions pas

Tout commence par des mots

Ecrivons sur un papier blanc glacé sans jamais tourner la page
Cette longue longue  histoire
De la femme noire
 De notre mère noire

Francis Delemer 8/9/032017







mercredi 1 mars 2017

Allez, un peu de pub !

Détours en contes !

Mercredi à 19:30 ( tous les mercredis) et le dimanche à 17:00 (tous les dimanches)


détours en contes


Détours en contes, c’est une émission avec des légendes, des histoires, des contes. Les contes n’appartiennent à personne. Donc, ils appartiennent à tout le monde. Détours en contes, c’est aussi tout un tas de choses qui se racontent, qui se disent, qui s’écoutent… Alors, ouvrez vos oreilles…. Et puis, à la fin de l’émission, vous aussi vous aurez des histoires à raconter. 


Bonne écoute !



samedi 25 février 2017

Hommage à Roger Knobelspiess


L'ex-taulard est mort dimanche 19 février, à 69 ans. Né à Elbeuf ( Seine Maritime), il disait à propos de sa ville et de son enfance : « Je préférais les anciens quartiers du Puchot, la Rigole, le vieil Elbeuf avec les maisons normandes. C’était extraordinaire. Elbeuf était une ville de drap, ça suait la misère, certes, mais, le soir, on entendait les vélos qui roulaient avec les bouteilles de vin qui tintaient. Il y avait de la vie. Et il faut savoir qu’Elbeuf a été à la pointe de la première épopée des blousons noirs en France. En 1963, la bande à Maridor avait attaqué la gendarmerie de Pont-de-l’Arche. J’ai de bons souvenirs de mon enfance. » (entretien avec Patrick Pellerin, journaliste  au Journal d’Elbeuf). Cette enfance, faite de petits vols qui coûteront la vie à son frère Jean, abattu par un commerçant pour un vol d'autoradio, il la racontera dans Voleur de poule. Avec ses sept frères et sœurs, vivant dans un baraquement, élevé par des parents alcooliques, il fréquente assidûment la Soupe populaire. C’est son père ( celui qu’il appelle Tonton) qui l’initie !  «Tonton bandait pour la nuit. La nuit, la cambriole, la nuit, le chapardage et même le travail. Mais il avait constamment son idée à lui. Dans la journée, il y pensait. Le soir venu, Jean et moi, on le regardait sortir avec la pouche à charbon. On attendait qu’une chose, qu’il nous demande d’aller aux poules avec lui»
26 années de prison…dont 8 en QHS
Le 4 mars 1972, Roger Knobelspiess est condamné à 15 ans de prison pour un braquage de…800 francs ! Il a 25 ans lorsqu’il écope de cette lourde peine pour avoir braqué une station-service. Il aura beau nier le vol, fournir un alibi, la cour d’assises de l’Eure, peu sensible à ses récriminations, l’envoie directement derrière les barreaux. De cette injustice naît une révolte qui ne s’éteindra plus. En prison, il rencontre Jacques Mesrine. En 1981, il est gracié par le président François Mitterrand. Mais, il disait ne pas pouvoir pardonner cette « vraie erreur judiciaire ». « On m'a volé toutes ces années de ma vie pour quelque chose que je n'avais pas commis. » En 1983, il  retourne derrière les barreaux  pour un braquage qu'il nie à nouveau avoir commis. Il va alors commettre un geste qui marquera les esprits. Il se coupe un doigt et l'envoie à Robert Badinter le garde des Sceaux pour protester contre son incarcération. Il sera finalement acquitté en 1986. Mais il retournera en prison quelques années plus tard pour un autre braquage. Nouveau séjour en prison en 1987 après une condamnation à sept ans de réclusion pour une fusillade contre des policiers en 1982. Pour les uns, Knobelspiess devient l’emblème de l’erreur judiciaire. Pour les autres, il est celui de la «politique laxiste de la gauche».

Écrivain, il prend la plume pour défendre les Taulards

«Mon stylo, c’est ma vie bafouée, mon encre, c’est mon sang martyrisé, mon talent, c’est ma tête relevée.»

Pendant ces années d’incarcération, Roger Knobelspiess va noircir des dizaines et des dizaines de cahiers. En 1980, depuis sa cellule, il écrit QHS, dans lequel il relate ses conditions de détention dans les Quartiers de Haute Sécurité. Il sera vendu à plus de 300 000 exemplaires. Il frappe l'opinion et s'attire la sympathie de nombreux artistes et intellectuels, Claude Mauriac, Claude Manceron, Jean Genet, André Glucksmann, Yves Montand, Simone Signoret, Léo Ferré… Ou encore, Jacques Higelin, qui composera en 1988 la Ballade pour Roger. «J’peux plus dormir. J’peux plus rêver. Je ne suis pas sûr demain de me réveiller», dit la chanson. L'actrice Marie Rivière, un temps sa compagne, a publié en 1988 Un amour aux Assises, où elle racontait son procès et leur rencontre. 

Libéré en 1990, il continue d’écrire ses souvenirs, des fictions, des scénarios . Il a même  tourné de petits rôles au cinéma et à la télévision, notamment dans Capitaine Conan de Bertrand Tavernier, et pour des téléfilms de Jean-Pierre Mocky. « J'ai même incarné un flic. J'ai aussi écrit quelques scénarios », dont celui d'une BD sur Jacques Mesrine, qu'il avait rencontré en prison, (Messine, l'évasion impossible -Casterman, 2008). « J’ai côtoyé Jacques Mesrine au QHS de Fresnes en 1977 mais, quand j’étais son codétenu, j’étais un illustre inconnu(…) On est devenus amis, on a fondé le syndicat des évadés, nous étions unis dans la lutte contre les QHS ».

 Son ami Wolinski lui dédiera un croquis. On y voit deux personnes hurlant devant le mur de la prison : «Libérez Knobelspiess». L’intéressé leur répond de fond de sa geôle : «Faites pas chier, j’ai pas fini d’écrire mon livre ! »
En 2012, il avait menacé de se couper de nouveau un doigt si François Hollande ne rétablissait pas les grâces présidentielles du 14 juillet.
Il habitait depuis vingt ans dans l'Yonne
Depuis le Tonnerrois, où il résidait depuis une vingtaine d'années, il continuait à dénoncer le système carcéral et à se battre pour les droits des détenus. En 2012, il avait menacé de se couper de nouveau un doigt si François Hollande ne rétablissait pas les grâces présidentielles du 14 juillet.

Il s'est éteint dans la nuit de samedi à dimanche à l'âge de 69 ans. Il est, lui aussi, «entré par effraction dans l’éternité», selon les mots qu’il dédiait à son ami Jacques Mesrine. Une cérémonie aura lieu lundi 27 février à l’église d’Elbeuf, à 10 heures suivie de l’incinération à 17 h.

RIP