vendredi 12 août 2016

mercredi 3 août 2016

Marché

Jour de marché
remplir les paniers
sortir les billets
je n’ai plus de monnaie
 un camembert deux bottes de navets
trois bananes quatre artichauts c’est trop
deux yaourts bio une petite robe pas cher
n’écoute pas les camelots tu vas dépenser trop
 on finit au café
cinq tickets à gratter
perdu !
Midi ! Faut rentrer !





lundi 1 août 2016

Souvenirs de la Cotinière (17) et autres…

Souvenirs de la Cotinière (17) et autres…



Un goéland sur le toit de la criée
gueule à crève-bec
en bas, des caisses empilées de poissons frais :
tu peux toujours rêver


***

L’urne attend les cendres
de l’ancêtre endormi
la famille attend
l’ouverture du testament



***


Sable de plomb où s’enfoncent
les petits pieds impatients
Dis, c’est encore loin la mer
On y arrive, répond-elle
on y arrive, murmure-t-elle
Épuisée, en nage.

***

jeudi 7 juillet 2016

Jardin en poésie

Je me suis assis
dans le jardin
il m’a parlé de poésie

en termes simples
sans chichi
il m’a fait redécouvrir
ce que je suis

Voir
les roses s’habillent d’orangé
les hortensias pavoisent
en couleurs tricolores :
ils savent que c’est l’ Euro ?

Entendre
les bourdons s’affairent
au supermarché
de la grande consoude.
les avettes atterrissent au port
de lourdes valises de pollen
aux pattes.
le merle du faite du cabanon
annonce -chant prétentieux-
mille nouvelles conquêtes.
le pinson pinsonne
le pigeon se tait 
sur son nid
incubateur discret

Sentir
Parfumerie gratuite
aux multiples rayons
il faudrait être fou
pour dépenser plus

Ressentir
les tentacules
du saule pleureur
me caressent
les moucherons
me taquinent
aux pieds l’herbe est chaude
en fin de visite

Goûter
quelques groseilles acides
sont restées pâles
le soleil est tardif cette année :
il savait  que c’était l’été ?
pour les pommes
il faudra attendre
seuls les menthes et les romarins
parfument l’haleine


le jour résiste
puis abandonne
une pâle lune
en demi-quartier
s’annonce au loin

dans deux mois
c’est l’automne
est-ce possible
de vieillir…
si vite ?

 07/07/2016


vendredi 1 juillet 2016

météo été 2016

Depuis si longtemps
que le ciel se déverse
sur nous
un mot disparait
soleil
c’est quoi déjà

les flaques s’éternisent
les floc s’apesantissent
les ploc se découvrent
ces sons emplissent
l’immensité grise
cessons de nous plaindre

des antennes sur les toits
-qui fument en juin-
tant de chaînes à regarder
ça permet de briller
en société

tiens, il y a encore des incendies de forêts
mais loin loin
tout là-bas
là où je n’irai jamais

en vrai.


(oser)

(Oser )

La pie en haut du sapin
de son œil torve
guette
puis caquette
enfin jacasse plutôt
qu’importe
son cri m’agasse

-ma belle-mère au réveil


sans titre 3


bouquets d’iris
couleurs dans le gris du ciel

taches d’ives oubliées
sur les rives des marais

le vent jongle avec les nuages
la pluie s’annonce pour ce soir

les chèvres écrasent les brins d’herbe
pour en faire un plancher de bal

sur la plage les bateaux se sont couchés
les sternes rient
les goélands gueulent

rester là encore
encore
 un peu.