mercredi 18 mai 2016


Merci Anik'reation !
Belle rencontre et partage de mêmes valeurs avec Francis, stature et visage de conteur, écrivain, poète et slameur, créateur du printemps du conte et de la poésie à St Agathon et en retrait mais indispensable sa femme-muse Isabelle.




prochaines activités : 

27 mai : Forum des champs à Saint Brieuc 
invité à la remise de prix Louis Guilloux ( président du Conseil Général et Yvon Le Men)

29 mai : Veillée à Kerider-Vian à Guipronvel chez les amis Béatrice et Yvonig

3 Juin : Trébeurden Printemps des Poètes
Je dirai un texte de Gustave Roud : le Bain d'un faucheur (in Air de la solitude)

4 Juin  : Trébeurden 
après-midi conte pour le CMCAS ESSONNE

5 juin  : DESCARTES (Indre-et-Loire)
invité au Salon du livre

15 juin : Veillée !

23 juin : Atelier Écriture 
Au restaurant Le Temps des cerises - Tonquédec

25 juin : TonquédecCafé Poésie ( thème non imposé : c'est l'été)

Repas contés Au restaurant Le Temps des cerises - Tonquédec
2 juillet, 14 juillet, 3 août, 12 août, 25 août 
Bons moments de détente, de rires et d'émotions garantis !


début juillet Sortie du nouveau roman (pas de titre :)

15 juillet : veillée

22 juillet : Saint Pierre Quiberon (56)
invité à la  journée des auteurs

28 juillet :  Dolus d'Oléron (17)
invité : les Arts dans la rue

10 septembre : soirée conte invité par la CCI de Morlaix

mai, juin, juillet : écriture d'un troisième roman ( qui a un titre !)
Écriture et mise en musique d'un conte -épopée  (pour septembre)
Nouveau recueil de poésie ( octobre)
nouveau livre de conte pour enfant ( décembre)

1er et 2 octobre : invité au Salon du livre de Vendôme  (Loir-et-Cher.)

9 octobre : salon du livre de Corsept ( 44)

20 novembre : invité au salon du livre de Riantec (56)

27 novembre : salon du livre de Ploubazlanec (22)

11 et 12 décembre : animations, contes, dédicaces marché de Noël de Corsept (44)





mardi 29 mars 2016

vendredi 26 février 2016

Dis donc, le Monde...

J’ai besoin de décrire sans concession
Tout ce que je te reproche sans discussion
Et plus je réfléchis, plus c’est la confusion
Je ne trouve vraiment aucune solution.

Sur le plan générique, sur tes formes géométriques,
Je te concède, c’est plutôt harmonique
Là-dessus pas de critiques :
J’apprécie ton physique.

C’est vrai, au milieu de cet univers chaotique
 Tout petit que tu es, tu es vraiment unique
Tu tournes d’un air angélique au son de ta petite musique
Là-dessus je suis catégorique : c’est plutôt sympathique.

Je trouve même des rondeurs plutôt érotiques
J’apprécie ton galbe anatomique
Et t’as même pas besoin de cosmétiques
Pour mettre en valeur ton agréable plastique.

Seulement, depuis un moment, on frise le tragique
Certains disent que c’est dû au dérèglement climatique
À de bizarres conditions météorologiques
En tous les cas, tu ne joues plus dans les harmoniques.

Es-tu tombé sur la tête, tu ne tournes pas rond
Tu files un mauvais coton
T’as perdu tes illusions
Tu te sens devenir moribond ?

Qu’est-ce qui ne va pas, dis, le monde ?

On dirait que tu avances la tête dans le guidon
Tu tombes dans un abîme sans fond
Tu nous entraînes dans le grand plongeon
Là tu as le sens des frissons !

Tu laisses quelques hommes prendre toutes les décisions,
Partout règne la plus grande confusion
À ce rythme-là tu vas boire le bouillon
Et exploser dans un satanique tourbillon.

Tu résonnes d’explosions de bombes à hélium
Ton air est parfumé de vapeurs d’opium
Aluminium, sodium, lithium, c’est la course à l’atome
À quand un ultimatum ?

Sur les océans déchaînés, des rafiots pneumatiques
Emportent les pauvres gens, des migrants héroïques
 Qui désertent des états tyranniques
Pour des ailleurs très hypothétiques.

Tes ressources s’épuisent, plus d’eau, plus de poissons
Des étendues désertiques, des élevages en prisons
Des bidonvilles à foison, des usines à canon,
Et puis quelques patrons qui ont tout le pognon.

Dis donc le monde,
C’est comme ça que tu te voyais, quand le big-bang t’a créé ?

Si j’ai un conseil à te donner
Va plutôt tout reformater
Moi, vois-tu, c’est ce que je disais au début
Plus je réfléchis, plus règne la confusion
Je sens monter en moi trop de pression

Tiens Guillaume, sers-m’en donc une, de pression !

samedi 19 décembre 2015

Conte de Noël

Conte de Noël


Quand j’étais p’tit enfant,
Je croyais au  /  père Noël.
J’y écrivais de belles lettres
Y’avait pas  de courriel.
J’étais bien raisonnable
J’demandais des choses abordables
Pas des trucs impossibles
Pas des jouets terribles
Des ballons, des voitures Norev
Des p’tits trains pour emporter mes rêves
Et des livres pour me sortir
D’ma campagne sans avenir
Et le 25 au matin
Quand j’voyais sous l’sapin
Les paquets env’loppés
Des cris d’joie  je poussais
Eh oui, j’étais tout content
C’était un beau jour vraiment.
Pis, j’ai grandi.
Un jour les copains m’ont dit 
T’es pas fou ! c’est de conneries
 L’ Père Noël n’existe pas 
L’Père Noël, c’est les parents !

Quand j’étais petit enfant,
J’étais vraiment innocent
J’croyais aux contes de fées
Je croyais qu’ les  p’tits gars
 Naissaient dans des choux bien gras
Et les filles  bien mignonnes
Dans les roses pas friponnes
 Dans le jardin de mon père
Je cherchais un p’tit frère
Pour remplacer celui qu’était au cimetière
Pis, j’ai grandi.
Un jour les copains m’ont dit 
T’es pas fou  c’est des conneries
Les gosses ça nait pas dans les jardins
Réfléchis un p’tit peu enfin


Quand je me suis marié
 Mes copains ont déclamé
Tu vas être heureux comme un fou
Tu vas ête’ son p’tit chouchou
 T’as toute la vie devant toi
 Tu vas ête’comm’ un p’tit roi
À mes enfants j’ai menti
J’ai raconté des histoires pourries
L’Pèr’ Noël et les roses et  les choux
Tout’ ces histoir’ à dormir debout
 J’ai même rajouté l’histoire de la petite souris
Et d’aut’ contes de fée mais pas l’histoir’ d’la vie
Quand la retraite est venue
J’m’ suis r’trouvé abattu
Ma vie était passée comme un train fou 
Et j’m’sens dev’nir tout mou
 J’ai des enfants et même des petits-enfants
Mais j’ai plus d’parents plus d'parents...”

 Bientôt, peut-être que je verrai
 L' Bon Dieu  et  je lui dirai 
 Vrai  C’est bien comme je l’imaginais
L’paradis y’a  plein d’enfants, y’a plein d' parents
 Et tout le monde est content 
Et tout l’monde est content
Vous voyez, je vieillis
C’est vraiment la fin d’ma vie
Et je retombe en enfance
 Aujourd’hui, j’ crois encor’ au père Noël 
J’ crois encor’au père Noël 

J’ crois encor’ au père Noël …

jeudi 26 novembre 2015

Perrier citron

Imaginez un café – soir frais – apéro désiré
Justement : vous désirez ? un Perrier citron
Alors là, précisez : rondelle sans « «S » comme le mot hirondelle
Car sinon, une bataille va être livrée !

Trois rondelles flottant sur un liquide glacé
Comme trois bougies allumées dans la nuit de janvier
Comme les armes que Cervantès, l’Ibère polyglotte
Confia à Don Quichotte, chevalier un tantinet chochotte.

Je ne suis pas Sancho Pancha mais mon sang chaud
Ne fit qu’un tour comme les ailes des moulins
Quand je voulus d’un geste rageur
 Transpercer les rondelles au cœur

A ce moment précis  un pépin survint
Le perceur ripe sur les sacs à jus résistants
De cet agrume andalou ou persan
Une giclée acide et libérée atteint le pauvre œil
Du voisin de table savourant un bourgueil

Un juron fuse et tombe le verre
Le nectar se renverse et le poing part
L’agitateur n’est plus dans le liquide
Mais devient arme qui trucide

La suite fut une longue bordée d’injures
De coups échangés de gobelets brisés de sang versé
Le patron affolé voulut le monde réconcilier
Il sortit la bouteille  d’alcool tourbé
Moralité                     Quand au bistrot un Perrier vous commandez
Plutôt que des rondelles ennemies
Optez pour compléter le verre

Quelques centilitres de whisky.