vendredi 7 juin 2013

Un tautogramme en "B"

texte en hommage à mon ami Bernard C.

Boulot brutal à Bordeaux

 Bonjour banal sans banderoles ni banjo ! Baratin ou baragouin, bref....bavardage

         Bertrand buvait bravement, Byrrh, Brandy, bocks de bière, beaujolais et autres boissons, tout sauf tord-boyaux. Il buvait beaucoup et bizarrement, il bouffait bien ! Il se bâfrait de betteraves, de blinis, de bigorneaux et beaux belons, de bars et barbues , de blanquettes,  beefsteaks et bourguignons, de Brie, bleu de Bresse et beaufort , de bigarreaux et bananes et de babas. Bref ! Des banquets de banquiers. Bavant comme un bébé devant son biberon, bavettes de bœuf au beurre, biscuits, boîtes de bonbons et bouchées, toute bonne bombance lui était bénéfique.

Dans les bars et brasseries qui bouffaient son budget et où il  bloquait   ses breaks, Bertrand rencontrait Brigitte la brésilienne, Brieuc le brancardier breton, Brando le birman, et Bryan, le boxeur bulgare. Que de bonnes bousculades autour d’un bourbon ou d’une brillante  bouteille de blanc  au bouquet balsamique ! Bras dessus-dessous, les braillements, les  baisers, bécots et bisous n’étaient point blasphèmes braillards à braquer les bourgeoises et les bourgmestres bougons !

Bertrand boursicotait à la Bourse avec son bon Bogart, le bouquiniste et Bernard le baladin qui habitait près de la basilique Saint Jacques  (oui, je sais, c’est la Chapelle ! Mais, chapelle ça ne commence pas par un « B » !) Bernard avait bourlingué de Brest à Besançon, de Bégard à  Bourbriac et même de Bourg la Reine à Bosc-Bordel. Il baguenaudait, batifolait, babillant dans la bagatelle, besognant à coup de baisemain les blondasses bien brossées.  Quant au beau Bogart, pas tant de bouleversements ! Natif de Bordeaux, bordelais il restait boulonné. Benoit, le bijoutier boulonnais,  grand bonnet des bagues en Baccara, avait blâmé les boursicoteurs de tant de bienfaits boiteux ! Car, ils en bloquaient des billets de banques et des bénéfices, les bougres bluffeurs.

Las,  un bath bateau de bestiaux de Bogota bouleversa les boss bordelais. Un bonze bossu, biélorusse de surcroit, balança son barda près du Bar des  bidonneurs. Bientôt, tous les bérets furent en berne. Il ne bénit point les besogneux hors du  besoin , ne les berça pas de basiques bémols de Beethoven et autre bécarres de Berlioz, mais ce fut un bazar de béliers bêlant sous des belvédères belges, un brame de belles-sœurs burkinaises devant les becs béants de leurs bébés  , une bastonnade de baskets basques devant un bastion batave, un boucan de bastos bavarois,  une belliqueuse bataille de barricades comme à la Bastille ! Bref, loin des béatitudes et des babilles de Barbie, notre baryton bouddhiste bouscula Bertrand, Bernard de la basilique Saint Jacques et le bon Bogart et, les  bascula derrière les barreaux du baptême de Bouddha.

         Nos ex-banquiers barbus, bienheureux comme des bambins d’une banalité ballote, bigots comme des bacheliers battus, devinrent bénévoles bibliques et rentrèrent au bercail.

Bertrand ne biberonnera  plus que de la Badoit, fit des bivouacs de bâton de berger et de biscottes beurrées et bombarda de bon cœur une bonasse biographie de Bergson qui fit un boum sauf dans les bordels bordelais !

Francis     DELEMER

Veillée du 22/04/2013

samedi 9 février 2013

hommage à l'absente (extrait)


I devant la vieille bâtisse où tu vivais maintenant

Et les lampadaires brillaient quand j’ai démarré, juste après ton appel, dans le petit matin qui disait viens, viens, maintenant tout de suite n’attends pas tu ne comprends donc pas ? non je ne voulais pas comprendre l’incompréhensible, tu avais dit l’indicible ce que je n’osais entendre de ta bouche. Tu appelais après tant de silences, tant d’absences et quand pendant mes nuits seul  j’aurais tant voulu entendre ta voix rassurante, là dans le matin qui se devinait à peine tu me disais de préparer ma peine. Et maintenant je roulais à peine réveillé à peine habillé sur la route qui mène vers cette grande bâtisse qu’elle habite depuis quelques mois. Cette bâtisse qu’elle n’aime pas et moi je croyais bien faire. Que pouvais-je lui offrir de plus je n’avais jamais imaginé avoir à supporter avoir à la loger à la vêtir à la distraire à la supporter à ne plus savoir ou pouvoir l’aimer.
Sur la route les lampadaires défilaient comme autant de guides vers ce que je refusais. Et je suivais je suivais cette route dans le petit matin qui se faisait moins blême à fur et à  mesure que le soleil pointait ses pauvres rayons à l’est. Et plus j’imaginais la fin de ce chemin qui menait à cette grande bâtisse plus les lampadaires s’éteignaient et plus ma nuit m’enfonçait vers la peur, vers l’angoisse vers le refus et ce que je refusais je l’avait tant imaginé tant  fait en rêve mais ce n’était pas le matin et il n’y avait pas de lampadaires éteints et de pauvres rayons de soleil dans ce petit ciel de fin d’automne.
Sur le parking, j’ai freiné je ne sais pas comment j’avals garé l’auto je ne voyais rien d’autres que les murs blancs de cette grande bâtisse et je savais que les portes allaient s’ouvrir inexorablement jusqu’à la dernière au fond du couloir où reposait à jamais L’ABSENTE.

II   J’ai entendu le téléphone, avant toi pour une fois. J’ai entendu le téléphone striduler dans le matin encore tout blême.
Sa voix était voilée. Viens, me dit-elle, viens vite, c’est pressé.
Moi, j’ai répondu, je viendrai ce midi, ce matin, je dois travailler.
Non, a-t-elle crié. Viens maintenant, vraiment.
Quelques minutes plus tard, je roulais vers la maison.
Je roulais vers la maison qui n’était pas sa maison ; je roulais vers la maison qui n’était pas notre maison.
Sur la route, les lampadaires défilaient. Les lampadaires s’éteignaient un à un. À l’est ,  la lumière se faisait plus sereine, plus nette. Et mon cœur battait au rythme de ce départ.
La lumière se faisait plus nette et les larmes commençaient à m’embuer la vue.
Ma vue s’épaississait à mesure que je devinais. Je savais ce que j’allais trouver et les lampadaires étaient éteints. À l’est le soleil se levait. Sur ma vie, la nuit commençait.
La nuit s’épaississait devant mes phares allumés ;  dans le jour bien levé, sur le parking, je me suis arrêté.
Je devinais ce que j’allais trouver ; je savais ce qui était arrivé.
Les portes s’ouvraient, les unes après les autres, toutes les portes, inexorablement.  Toutes me conduisaient sans retour possible vers ce qui m’attendait. Ce qui m’attendait, je le savais ; je ne pouvais plus reculer.
Devant la dernière, une blouse blanche. Deux yeux clairs qui m’attendaient dans un visage sombre à peine éclairé par le jour que pénétrait  la grande baie vitrée. Le jour était bien là ; la vie devait s’arrêter. La blouse blanche s’est écartée. Ce qui m’attendait, je le savais ; je devais avancer.
Au fond de la pièce, sur un lit blanc, blanc, plus blanc que ton visage que je ne voulais pas regarder.
Tu étais là, je n’avais plus à imaginer : tu étais là, bien là, déjà L‘ABSENTE.




Au fond du couloir une blouse blanche
Comme pour m’accueillir ce matin là
Quand la porte s’est ouverte
Non elle ne m’a pas suivie






Au fond de la couche sans couleur
Ton visage bordé de tes cheveux lumineux
Seul lumière dans cette pièce sans âme
Où ils t’ont posée ou déposée





Au fond de ma tranquillité
 C’est alors que je revois tout ces moments
Passés près de toi sans en profiter

Peu à peu tu deviens L’ABSENTE









Au fond de la pièce tout habillée de blanc
Sur une couche bordée de draps
Plus pâle que les rayons de soleil
A peine levé dans le matin blême






Au fond de ma tête vidée
A force d’avoir roulé pour espérer
Doucement tes traits se figent

Dans la noirceur de ce vertige



dimanche 27 janvier 2013

SPÉCIAL COPINAGE

Ceux qui sont des actifs du Printemps du Conte et de la Poésie


Clothilde est   et ici 

Vassili se positionne ici , éventuellement......  !!!!   (serait-il paresseux, le conteur ?)





Je traîne provisoirement aussi  au Nouvel Obs

Nos élus, élues siègent par ici


  les invités 







( à suivre)





Le Printemps du Conte et de la Poésie

Le Printemps du Conte et de la Poésie de Saint Agathon





Tout est LA

vendredi 25 janvier 2013

jeudi 13 décembre 2012

UN QRCode

Youppi : c'est tout chaud

 

dimanche 11 novembre 2012