Elle s’appelait Rose
je l’ai rencontrée un matin
un matin d’été
d’un pas alerte elle cheminait
Je ne vous connais pas vous
vous êtes qui
c’est ainsi qu’elle m’a abordé
nous avions nos rendez-vous matinaux
elle marchait et
elle parlait
elle m’en a raconté
sa jeunesse ses combats ses plaisirs
de sa voix
rocailleuse et pleine de sourires
je ne connaissais rien des Catalans
de Salses
ni rien ni personne
en quelques kilomètres
elle a ouvert son livre d’Histoires
et me l’a partagé
Tu vas me manquer Rose
comme tu vas manquer à tant d’autres
Au revoir là-haut
on a encore de la route
à faire ensemble.