vendredi 31 juillet 2015

Les vacances...

Matin de vacances



Ouvrir un œil
Ouvrir l’autre
Bailler
Se retourner
Se rendormir
Ouvrir un œil
Ouvrir l’autre
Rebailler
Se retourner
Se rendormir
Ouvrir les deux yeux
Se dire : il est trop tôt
Se rendormir
Entendre sa douce
Qui se coule en douce
Se lever
Zigzaguer jusqu’aux toilettes
Se soulager
Tituber jusqu’au canapé
S’y affaler
Attendre son café
Le boire
En attendre un autre pour être réveillé
Et puis bailler
Péniblement se lever
Se traîner jusqu’à la salle de bain
Et penser
Pas la peine de se laver
Y’a la piscine
Enfiler un maillot de bain
Sortir dans le jardin
Se faire piquer par une guêpe
C’est vraiment trop bête
Gueuler
S’enduire d’Apaisyl
C’est vraiment une tuile
Alors mieux vaut
Se recoucher pour la journée !

Soir de vacances

Ce soir c’est repos
Pas envie de balancer des mots
Y’a des moments comme ça
Tu peux pas l’expliquer vraiment
C’est la fatigue, la grève des sentiments
Une espèce de lassitude
La fin de la quiétude
Et tu peux pas expliquer pourquoi
Pourtant t’es avec les copains
Les filles sont toujours aussi sympa
Le ciel est bleu
La musique est bonne
T’as bien mangé et même un peu bu
Mais rien n’y fait Il manque le truc
Pour te faire décoller !
Non, j’ai pas parlé de poudre, de fumée de joints
C’est pas mon truc tu le sais  bien
J’préférerais un petit câlin
Une balade au bord de mer
Un petit tour dans le bois de sapin
Un vieux film avec Gabin
Ou un prélude de  Chopin
Enfin, un truc quoi, un truc bien.
J’ai pas d’envie : j’arrive pas à aligner trois mots
Encore moins trouver une rime riche
Une belle figure de style, un jeu de mots
Un oxymore, un acrostiche
Rien rien n’y fait
C’est le désert, mais y pas de sable chaud
La feuille reste blanche
Du bas jusqu’en haut
Et je m’épanche :  ça y est, j’suis poète maudit
Est-ce que j’ai tout écrit ?
Putain c’est court une vie
C’est que la mienne est finie
Alors j’ai mettre un point
Un gros point
Point final
C’est d’un banal
Allez, ça ira mieux demain,
 demain
Peut-être bien
Peut-être bien….





samedi 25 juillet 2015

L'Ankou vient de nouveau au château

Ouest-France, toute l’actualité locale et internationale
Tonquédec 
Francis Delemer et ses compères sonneurs investiront de nouveau le château pour une nouvelle représentation de leur spectacle, Kastell an Ankou, conte et quête à Tonquédec, mercredi soir.
À la tombée de la nuit, le conteur et poète livrera ses histoires ponctuées d'intermèdes musicaux.
Il transportera son public dans une époque où l'Ankou (personnification de la mort) faisait rouler sa charrette sur les pavés, semant la crainte sur son passage.
Mercredi 22 juillet, à 21 h 30, au château. Tarif : 5 €.

mercredi 22 juillet 2015

Atelier Écriture au Temps des cerises

Ateliers d'écriture – Juillet 2015

Les ateliers animés par Francis DELEMER, sont ouverts à tous ceux qui veulent ou voudraient écrire. Il n'est pas nécessaire pour y participer ni d'avoir fait des études, ni d'être un pro de l'orthographe, ni de vouloir écrire un « best-seller
Dans l'atelier d'écriture se rassemblent des personnes de tout âge, de tous milieux,  qui désirent écrire par plaisir, hors de toute visée économique ou utilitaire.
Programme
Dates : Mardi 21- mercredi 22 –jeudi 23- vendredi 24 juillet 2015
Lieu : restaurant « Le Temps des cerises» l' Hôtel – 22140 Tonquédec
Horaires : matin : 10 :00→12 :00  après-midi : 14 :00→16h00

Coût du stage : les quatre jours avec le repas du midi : cent euros

Thème : l'île des lettres

Le matin
•                Batifoler en OuLiPo avec des jeux de langages : Tout dire ! Tout parler ! Tout oser ! Tout écrire
•                Travail sur le style, la rhétorique :
«  Avez-vous lu ?
Avez-vous écrit ?
Avez-vous lu ce que vous avez écrit ?
Qui êtes-vous ?
Et surtout
Qu'attendez-vous de la gomme ? » Joyce Mansour-Le Grand jamais-1991


L'après-midi


On aborde l'île des Lettres et on écrit à l'autre qui est resté ( e ). Du petit mot d'excuse à la lettre d'amour, de la correspondance de la vie et de ses événements au poème écrit en pensant à lui, à elle, on raconte, on demande, on interpelle. Bref, surtout, on écrit :
Ce soir, taboulé, fromage, fruit.
Je suis partie faire des courses. Je ne sais pas à quelle heure je rentrerai.
Anatole a téléphoné : il veut que tu le rappelles pour le spectacle.
Facultatif : Le vendredi soir, animations avec lectures publiques de textes








Le Télégramme  17 juillet

Atelier d’écriture. Stage d’été
avec Francis Delemer
Francis Delemer aime manier la
langue française. Il organise un atelier
d’écriture la semaine prochaine,
ouvert à tous, au Temps des Cerises.
« Il n’est pas nécessaire pour y participer
ni d’avoir fait des études, ni
d’être un pro de l’orthographe, ni de
vouloir écrire un best-seller »,
indique le conteur.
Dans l’atelier d’écriture, se rassemblent
des personnes de tout âge,

de tous milieux, qui désirent écrire
par plaisir, hors de toute visée économique
ou utilitaire.
tPratique
Mardi, mercredi, jeudi et vendredi
24 juillet, au restaurant « Le Temps des
Cerises », de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h.
Tarif : les quatre jours avec le repas du
midi, 100 €. Contact : tél. 02.96.46.48.63 ;
e-mail, www.letempsdescerises.bzh.bz

OUEST FRANCE 17 Juillet 2015


Entretien

Yann Guérin, restaurateur au Temps des Cerises

Le Temps des Cerises, ce n'est pas seulement une crêperie. On y trouve aussi des livres, du kig ha farz, de la musique... ?

Je propose toujours ma carte de crêpes et galettes cuites au feu de bois, et un kig ha farz au chaudron, cuisiné aussi dans la cheminée. Dans la salle, il y a bien sûr des livres, et à l'arrière, une pièce de 100 places pour les concerts. Cet été, j'y fais des travaux, j'ai donc restreint un peu la programmation, qui sera un peu plus confidentielle puisque les concerts auront lieu dans la salle du restaurant. Je vais tester une formule avec concert à 17 h, le dimanche, avec ou sans repas ensuite.

Qui vient en concert chez vous ?

J'ai une corde sensible pour la chanson à texte, la poésie mise en musique. J'essaye de donner à écouter des choses qu'on n'entend pas ailleurs, ce sont mes coups de coeur. En août, il y aura Dejanjo, du jazz manouche splendide. Mais d'abord, c'est Myrdhin qui se produira dimanche 19 juillet, avec sa harpe celtique. C'est à écouter absolument !

Dans votre programmation estivale, on compte aussi beaucoup de repas contés.

Vassili Ollivro et Francis Delemer sont des amis à qui j'offre la possibilité d'exercer leur art du conte le temps d'un repas. Ils viendront plusieurs fois dans l'été, le prochain repas conté aura lieu le mardi 21 juillet. Francis Delemer anime aussi des cafés poésie : chacun vient avec un poème qu'il a écrit ou qu'il a envie de partager, on peut aussi juste venir écouter. C'est un temps de partage et d'échange autour de la poésie. Du 21 au 24 juillet, il animera un stage d'atelier d'écriture, c'est une première au Temps des Cerises !

Vous avez un peu laissé de côté le café repaire de l'émission Là-bas si j'y suis. Allez-vous le relancer ?

Avec la transformation du café en restaurant, je n'ai plus eu le temps d'animer ces soirées, qui pourtant sont attendues du public. Il n'y en a pas eu depuis 4 ou 5 ans. Mais nous allons essayer de les relancer, avec une reprise fin septembre.

Le Temps des Cerises, ouvert tous les jours midi et soir sauf le lundi. Concert dimanche 19 juillet, tarif 12 €/réduit 8 €. Programmation et renseignements : www.letempsdescerises.bzh.bz ou 02 96 46 48 63.

Kastell an Ankou : revue de presse juillet





vendredi 3 juillet 2015

La vengeance

Une petite histoire pour changer...mais,  si à sa lecture, il vous revient souvenance d’une quelconque ressemblance, je vous conseille de changer de lunettes,

Un café dans une grande ville touristique. Dix heures. Un client entre. Le barman ne l’a jamais vu. L’inconnu commande un café, le déguste puis demande  :
« Combien vous dois-je ?
— Trois euros. » Répond le barman.
Alors le client sort trois pièces d’un euro de son porte-monnaie et sous le regard éberlué du barman, il dépose une pièce sur le comptoir, puis va déposer une pièce sur le flipper et la troisième sur la table du fond près des toilettes.
Puis, il sort en disant au revoir.
 Le barman est vexé, mais on ne doit pas fâcher le client. Après tout, celui-ci a payé son café. Le barman va récupérer les deux pièces et revient derrière son comptoir.
Le lendemain à la même heure, le barman voit rentrer dans son café le client inconnu de la veille. Il commande un café, le déguste, puis demande combien il doit. Alors, il sort de sa poche trois pièces. Il en pose une sur le comptoir puis va en poser une sur le flipper et la troisième sur la table du fond près des toilettes avant de quitter le café. Le barman, énervé par cette attitude qu’il n’apprécie qu’à moitié, ne pense qu’à une chose ! « Je l’aurais, un jour, je l’aurais !
Le lendemain, dès dix heures, il guette l’arrivée de l’étrange client ! Osera-t-il payer son café comme la veille ?
Et à dix heures, l’inconnu entre et commande un café. Il le déguste à petites gorgées puis :
“Combien vous dois-je ?
— Trois euros, s’il vous plaît...”
 Et le barman le voit sortir de sa poche… un billet de cinq euros.
 Il se dit : “Ça y est ! Je tiens ma vengeance !”
II prend deux pièces d’un euro dans son tiroir-caisse, et en jubilant intérieurement, il va en poser une sur le flipper et la seconde sur la table du fond près des toilettes. Cette fois, ils sont quittes ! Il revient derrière son bar, tout fier et en même temps curieux de voir la réaction du client. Alors, à ce moment-là, le client, imperturbable, sort une pièce d’un euro de son porte-monnaie, la dépose sur le bar et dit au barman : “Un autre, s’il vous plaît.”
Moralité.....

mercredi 1 juillet 2015

Injures et jurons

Remarque liminaire : Ecoutez brave gens, et ne craignez rien ! Ceci n’est qu’assemblage de pauvres rimes, collage de mots, et images de l’esprit d’un pauvre poète bien moins utile à l’Etat qu’un bon joueur de boules ! Et si à sa lecture, il vous revient souvenance d’une quelconque ressemblance, sachez que seule son imagination bien fertile grâce à Dieu, a fourbi son crayon pour gribouiller ce portrait !

Injures et jurons

Lubrique et obscène, grossièrement dégoûtant, mon inélégance langagière sied mal à ma volonté d’appartenir à une grande classe.
Il est temps ce soir devant cette docte assemblée rassemblée pour écouter les poètes féconds qui ne le feront pas, quelle classe ! de battre ma coulpe, ce qui se dit en breton faire mea culpa.
Je vais être franc et humble comme à confesse, confesse que depuis des lustres je ne fréquente plus et où d’ailleurs je ne pose plus mes fesses
Fesses que je ne montre qu’aux docteurs et aux jeunes femmes lubriques avec lesquelles parfois je fornique
Oui, je sais je suis un peu diabolique, mais que voulez-vous, je ne suis pas anorexique et je fais la nique n’étant pas allergique aux postérieurs tentants me tendant ces amas de chair qui n’ont rien d’amer 
Et que je prends plaisir à caresser comme de noirs rochers que la jupe légère découvre à marée basse
Mais je m’éloigne de mon propos qui ne tombe plus à propos et à ce propos laissez-moi en toute modestie vous parlez d’un sujet qui me tient à cœur et sur lequel je suis intarissable !
 Je voulais vous parler de l’homme en général et de moi-même en particulier.
Bien que n’étant pas général — n’étant pas assez armé pour cela — j’ai le cuir assez dur et même bien blindé pour pouvoir supporter les éloges de tout venant
Éloges de concierges éloges d’artistes éloges de tous
En tout cas si l’éloge ment — ou pas d’ailleurs — il me touche assez pour ne pas botter en touche quand on s’adresse à moi
Pisse-ruisseau provincial, mais pas du Ruisseau de la Pisse, joli petit affluent de l’Isère long de 2.9 km ce qui n’est pas long pour un ruisseau avouez-le et pour lequel la moindre satisfaction de besoin naturel dans ses eaux peut déclencher une crue le transformant en seau de pisse, à ne pas confondre avec chaude-pisse, ce qui n’a rien à voir, j’ai suivi peu de classes, cultivant mon inculture au gré des vents tout en me prenant pour un modèle référent.
Sachant parler de tout et ne connaissant rien du tout, j’ai inventé des études érudites et des recherches profondes pour parader dans les salons. Collectionnant les dictionnaires, du plus menu ou plus ardu, retenant des listes entières de méta langage, passant du lexical au médical, du grammatical au segmental, du dialectal au commercial j’ai tout un arsenal à rendre jaloux, voire caricatural, cet inamical poète provincial soi-disant écrivain de poésie que mon érudition édifiante à l’aulne de mes investissements pécuniaires rendit tellement antisocial qu’il vit depuis entre les quatre murs d’un logement pseudo carcéral très petit, mais vain pour y connaître la gloire !. 
Paradant tantôt devant les jeunes femmes, mais le plus souvent devant des femmes certaines, mon éducation sentimentale fut rapidement menée au gré des rencontres et c’est là que mon vocabulaire s’enrichit encore, de ces mots trop vivants pour mourir dans un dictionnaire.
Ma famille avait pourtant tout fait pour bien m’élever et me laisser en héritage un langage châtié (du latin castigare, de castus : pur). Mais, un héritage peut se dilapider et, bien que n’étant pas atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, il m’arrive de prononcer et même, suprême décadence d’écrire des bordées d’injures incontrôlables !
Dans ces injures et jurons divers, je dois admettre une préférence pour tous ceux qui commencent par la lettre « C » !
Et ils sont nombreux ! Je ne vous ferais pas l’injure de les lister ou de vous proposer des devinettes, mais, avouez que depuis quelques secondes, ils vous assaillent déjà ! Non ?
Voyons, ne soyez pas prude ! Ne rougissez pas ! Vous en connaissez !
Non ! Cacemphate, callipédie, cénotaphe, chancissure, chiliaste, circaète, colichemarde et même couillard sont des substantifs tout à fait respectables !
Mais, savourez : chapon maubec, capon, chiabrena, chastron, coquart, coquefredouille, coquebert,
Corp-dieu et couer ! Et encore les christi et les cré nom de nom chers à Georges Brassens ! Et les
Canaille, cannibale emplumé, catachrèse, cataplasme, cercopithèque, chauffard, chenapan, choléra,
cloporte, coléoptère, coloquinte, coloquinte à la graisse de hérisson, concentré de moule à gaufres,
coquin, cornemuse, cornichon, cornichon diplômé, corsaire, coupe-jarret, cow-boy de la route, crème
d’emplâtre à la graisse de hérisson, crétin de l’Himalaya, crétin des Alpes, crétin des  Balkans, Cro-
Magnon, cyanure, cyclone, cyclotron, Cyrano à quatre pattes hurlés par ce cher Capitaine Haddock !
Bon, c’est tout pour ce soir !
Il se fait tard. Et ma vessie me joue des tours et des détours que j’avoue sans détour depuis qu’un journal local afficha comme un trophée l’âge de mon corps, mais pas de mon esprit !
Chelaouam ! Câlice moé patience avec ça ! J’vais compisser !